En ce début d’année, tout le monde y va de ses bonnes résolutions. La mienne sera de tenter de m’améliorer chaque jour bien évidemment mais surtout de garder la volonté de sans cesse dire la vérité, même quand elle ne fait pas plaisir.
C’est évident que défendre l’énergie nucléaire après des années de bashing n’était pas simple.
C’est évident qu’il n’est pas agréable de devoir entendre que certains doivent travailler alors qu’ils ne le font pas ou doivent travailler plus.
C’est évident que de nombreuses organisations comme les mutualités ou les syndicats ne veulent pas perdre leurs privilèges.
C’est évident que le monde politique déteste que l’on mette fin au ronronnement habituel en Belgique et que l’on indique qu’il faut réduire le nombre de mandats, de fonctions et de structures.
C’est évident que c’est plus compliqué de dire qu’il faut durcir les sanctions contre les délinquants que de proposer des groupes de parole, des subsides en plus ou des maisons de quartier en pagaille.
C’est évident que c’est plus simple de tenir des discours creux à la presse que d’oser pointer des erreurs matérielles, factuelles voire des manquements déontologiques dans leur chef.
C’est évident que c’est plus simple de faire œuvre de complaisance à l’égard de la dette et des dépenses publiques au lieu de vouloir une gestion stricte et rigoureuse de l’argent, au prix également de réformes. Qui n’aime pas dépenser ? Surtout l’argent des autres ?
Je pourrais continuer longtemps cette énumération. Il est évident que c’est tellement plus simple de tenir des propos évidents, faciles et vides de sens concret que d’oser pointer les problèmes afin de faire des propositions.
La méthode qui est la mienne n’est pas celle qui permet d’être aimé de tous. Elle amène à être critiqué chaque jour. Mais elle est à mes yeux la seule manière honnête et digne de faire de la politique.
Non il n’y a pas de stigmatisation dans mes propos. Par contre, il y des établissements de responsabilités personnelles ou collectives qui sont réelles et justifiées.
Oui il y a une ligne politique claire et pas un brol qui consiste à faire croire que l’on pourrait « faire un peu de tout », comme si un projet de société était un plateau de fromages, sans orientation et cohérence.
En 2023, mon objectif ne sera pas d’avoir plus de copains politiques, des éditos complaisants ou d’aller gonfler la litanie des propos doux comme du miel mais aussi creux qu’un tonneau.
J’aurai plus que jamais à cœur d’œuvrer au bien collectif qui passe par l’émancipation individuelle.
Quoi qu’il en coûte, l’heure est aux réformes de structures, aux choix forts et aux positions claires. Le rôle d’un politique digne de ce nom se mesure aux transformations qu’il dessine pour les générations futures.
Et à l’image de ce que le Mouvement Réformateur a fait pour le nucléaire, je souhaite que nous soyons les précurseurs dans tous les domaines.
C’est ça être un libéral: aucune complaisance, pas de tabou, ni de dogme mais la liberté de penser et d’agir pour plus de bien être aujourd’hui mais aussi pour les générations futures.