Mercredi soir, sur les antennes de la RTBF, s’est tenu un débat entre les présidents de partis politiques, centré sur une question primordiale : le pouvoir d’achat. Alors que les Belges se préoccupent de plus en plus de leur capacité à joindre les deux bouts, les leaders politiques ont exposé leurs visions et leurs propositions pour répondre à cette préoccupation majeure.
Georges-Louis Bouchez a ouvert le débat en pointant du doigt une réalité inquiétante : la Belgique se classe en tête du palmarès mondial de la fiscalité sur le travail, se hissant également sur le podium européen en matière de fiscalité sur le patrimoine. Malgré des dépenses publiques parmi les plus élevées en Europe, le taux d’emploi belge reste parmi les plus bas du continent, une situation alarmante, choix des décisions politiques de gauche.
Pour remédier à cette situation, le MR propose une série de mesures claires. En premier lieu, une réduction drastique des dépenses publiques ainsi qu’une baisse significative de la fiscalité sur les travailleurs, estimée à hauteur de 10 milliards d’euros. Une proposition phare des libéraux consiste à instaurer un écart de 500€ entre le revenu de l’allocation sociale et celui du travail, dans le but d’encourager l’emploi. De plus, le MR s’engage à l’augmentation du taux d’emploi, tout en soulignant l’énorme disparité de 12 points entre la Wallonie et la Flandre en la matière. La limitation des allocations de chômage à 2 ans est également au programme du parti.
Autre sujet, la dépense publique. Avec l’équivalent de 55% du PIB consacré aux dépenses publiques, la Belgique se positionne parmi les pays les plus dépensiers du monde. Le président du MR a critiqué cette tendance en soulignant qu’il est impératif de mieux gérer les ressources existantes avant d’en réclamer davantage aux contribuables.
Sur la question de l’emploi, le libéral a également exprimé son désaccord avec certaines propositions, telles que le chômage à vie ou la semaine de travail de 32 heures, arguant qu’elles ne constituent pas des solutions viables. Il a plaidé en faveur d’une incitation à l’emploi via un différentiel de 500€ entre les allocations sociales et les revenus du travail, soulignant également le besoin de réforme dans les services de l’emploi pour encourager une véritable activation des demandeurs d’emploi.
Enfin, le débat a également abordé la question du logement, avec des droits d’enregistrement variant drastiquement entre les régions. Le MR a dénoncé cette inégalité, plaidant pour une harmonisation des taxes immobilières. De plus, des propositions ont été avancées pour assouplir les droits de succession, afin de faciliter la transmission du patrimoine familial et de favoriser l’accès des jeunes au marché immobilier.
En conclusion, Georges-Louis Bouchez a rappelé que le pouvoir d’achat est essentiel pour garantir une vie décente aux citoyens, soulignant que la précarité, particulièrement présente en Wallonie et à Bruxelles, est autant culturelle qu’économique. Il a appelé à une refonte du système éducatif pour donner aux individus les outils nécessaires à leur émancipation économique et sociale, afin de briser le cycle de la précarité et de permettre à chacun de construire son propre avenir.
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