Premier parti à Bruxelles et en Wallonie, le MR va maintenant prendre la main pour former rapidement des coalitions lui permettant de concrétiser son programme largement soutenu par les électeurs.
Il est un peu plus de 18h quand les premiers résultats tombent sur le site officiel des élections 2024. Autour de la table, le personnel de la présidence mobilisé pour les collecter se demandent d’abord s’il n’y a pas une erreur. 30% ? Le chiffre paraît si énorme qu’il est à peine croyable.
Mais les résultats s’enchaînent, et cette tendance marquée dès le début de la soirée se confirmera au fils des heures. Premier parti à Bruxelles, le MR l’est également en Wallonie. Même les résultats très tardifs venus des grandes villes (Liège et Charleroi) ne permettront pas de modifier la trajectoire. La victoire est claire, nette et incontestable.
Georges-Louis Bouchez n’exagère pas quand il déclare, peu avant 22h : « C’est un moment historique. Jamais le Mouvement réformateur, dans le cadre d’élections régionales, n’a pu se hisser à la première place francophone. Le MR est la première formation politique de la capitale sans être dans un cartel ».
Au Parlement wallon, le MR obtient 26 sièges (+ 6). Au Parlement fédéral, il en décroche 20 (+ 6). Au Parlement bruxellois, le MR obtient 20 sièges également (+ 7).
Lors de son élection à la présidence en 2019, Georges-Louis Bouchez ambitionnait de porter le MR à 30% aux élections de 2024. Peu y croyaient. C’est pourtant le résultat obtenu lors de cette soirée électorale, à l’issue d’une campagne efficace axée sur des propositions claires et bien identifiables, avec comme grande priorité la valorisation et la récompense du travail.
Ces résultats rendent le MR incontournable pour la formation des futures majorités. L’autre gagnant du scrutin, les Engagés, progresse de la même manière que le MR. MR et Engagés ont une confortable majorité de 43 sièges au Parlement wallon, et ces deux partis suffisent également pour former une majorité en Fédération Wallonie-Bruxelles. Au niveau fédéral, des alliances semblent envisageables avec la N-VA, gagnante en Flandre, et le CD&V. A Bruxelles, la situation est plus complexe car le PS se maintient et est difficilement contournable, alors que côté néerlandophone, Groen est le premier parti.
« Cette victoire, ce n’est pas un cadeau, c’est une responsabilité », a encore dit Georges-Louis Bouchez dimanche soir. « Ça nous donne maintenant le devoir de mettre en œuvre notre programme ».
Le président du MR a commencé, dès ce lundi matin, à nouer les contacts nécessaires « Il n’y a plus une minute à perdre », insiste Georges-Louis Bouchez.
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