Lors du congrès d’ouverture du MR à Tournai lançant la tournée des voeux, le président du MR Georges-Louis Bouchez a marqué les esprits avec un discours inspirant qui a réaffirmé les principes fondamentaux de notre parti et son ambition pour notre pays.
« La victoire électorale n’est pas une fin, c’est le début d’un devoir », a-t-il déclaré. Il a souligné la nécessité de réformes structurelles dans des domaines clés tels que l’emploi, l’enseignement et la sécurité. Avec des mesures ambitieuses comme la réduction de la dette publique et la réhabilitation du travail, le MR s’engage plus que jamais. « Nous allons réhabiliter le travail sous toutes ses formes, avec des réformes qui visent à libérer les talents et les ambitions de chaque citoyen. »
Le président a également insisté sur l’importance de défendre les valeurs libérales : égalité, liberté d’expression et respect de l’État de droit. « La Belgique doit rester un modèle de démocratie et de progrès, où chacun peut s’épanouir librement, sans concession sur nos principes fondamentaux. »
Enfin, il a lancé un appel à l’action collective : « Engagez-vous. Nous ne réformerons pas seuls. Chaque voix compte, chaque engagement renforce notre projet. »
Retrouvez l’intégralité du discours de Georges-Louis Bouchez prononcé ce 5 janvier au Congrès d’ouverture à Tournai
Merci, merci beaucoup pour votre présence extrêmement nombreuse, comme à chacun de nos événements depuis plusieurs années maintenant.
Et d’ailleurs, cet engouement lors de nos événements, ça a été la base aussi de notre dynamique électorale qui nous a amenés à la victoire du mois de juin dernier, mais aussi au mois d’octobre.
Et Marie Christine Marghem est une des figures de cette victoire en devenant bourgmestre de Tournai. Figure-toi Marie Christine, que si Clovis a empêché de Tournai de devenir la capitale de la France, nous l’avons récupéré puisque Clovis est aujourd’hui sur le logo des Francs Borains, un club de football qui m’est cher. Et donc je rétablis la vérité, mais c’est bien Clovis sur le logo des Royal Francs Borains, ce n’est pas moi.
Alors mesdames et messieurs, l’année passée, à pareille époque, je vous avais promis la victoire. Cette victoire, on l’a obtenue. Mais maintenant, c’est l’heure du devoir. Parce que, comme je l’ai indiqué, une victoire électorale, ce n’est pas simplement un plaisir sur le moment. C’est une responsabilité, c’est un devoir, comme je l’ai indiqué, et c’est d’autant plus un devoir que le paysage politique belge-francophone s’est complètement redessiné.
Il s’est redessiné en deux blocs. Un bloc d’un côté réunissant les raisonnables Les gens qui ont confiance en l’avenir, qui ont confiance dans le progrès, qui regardent devant, qui regardent par le pare-brise, comme disait Marie Christine. Ce bloc, il va du centre à la droite. Il est composé des partis qui aujourd’hui forment le gouvernement Wallon avec Les Engagés et le Mouvement réformateur.
Face à ce bloc, nous avons cette France insoumise, cette Belgique insoumise, composée du PS, des écolos et du PTB. J’ai d’ailleurs entendu que le PS allait se refonder et donc ils vont se creuser les méninges après avoir creusé les déficits. Tant mieux, ça fera du bien à votre portefeuille.
Mais qu’au-delà de ça, l’opposition entre ces deux blocs se marque quotidiennement sur les sujets majeurs qui façonnent notre société. En effet, nous ne sommes pas, contrairement à ce qu’ils veulent faire croire, des extrémistes, mais nous ne sommes pas non plus des communautaristes.
Je parlais de « LFI ». Ils se présentent comme des insoumis, des révolutionnaires. Ils sont aujourd’hui totalement soumis sur les questions de société, à des enjeux religieux, à des enjeux de communauté, au refus du vivre ensemble pour favoriser quelques poches électorales. Ce sujet est fondamental.
Il est fondamental car il se traduit aujourd’hui dans toutes les couches de notre société. Il se traduit, je le disais, dans notre vivre ensemble. Il se traduit à l’école. Et Valérie Glatigny a pris des initiatives pour faire face à ce fléau. Il se traduit aussi dans toute une série de nos politiques, comme la culture, où aujourd’hui, plus que jamais, nous devons réaffirmer la force des valeurs libérales. La religion ne peut s’imposer ni à l’école, ni dans la culture, ni dans la direction de la société.
Ce n’est pas être extrémiste que de dire que quand quelqu’un vient dans notre pays, il doit accepter les valeurs fondamentales ! Parce que ces valeurs fondamentales sont généreuses, elles sont tolérantes, elles sont ouvertes. Mais l’ouverture, ce n’est pas accepter tout et n’importe quoi. L’ouverture, c’est de rappeler que si les démocraties libérales sont les seules régions dans le monde avec un tel niveau de développement, c’est parce que nous considérons l’égalité entre les hommes et les femmes.
C’est parce que nous considérons la liberté d’expression qui peut aller jusqu’à choquer, jusqu’à blasphémer. C’est parce que nous considérons que la liberté de choix doit être absolue et ne peut pas être déterminée par votre famille, votre culture ou votre origine.
Alors oui, mesdames et messieurs, je le dis avec force, le vrai parti du vivre ensemble, c’est le Mouvement réformateur !
Alors la différence entre ces deux blocs, elle se traduit aussi par notre définition de la solidarité. Nous considérons que la première des politiques sociales, c’est celle qui donne un emploi, et j’y reviendrai dans les politiques régionales et fédérales.
Une politique sociale, ce n’est pas celle qui donne des chèques à un tel niveau que ça contraint les gens à rester dans l’inactivité. Et donc oui, dans nos réformes, nous ne nous attaquerons pas aux gens, nous nous attaquerons à l’inactivité, nous nous attaquerons effectivement au clientélisme. Nous développerons les qualités des individus.
Nous irons chercher chez chacune et chacun ce qu’ils souhaitent faire, les qualités qu’il peut mettre au service de sa famille mais aussi de son pays.
Nous ferons une chose très simple : nous allons réhabiliter le travail sous toutes ses formes.
Par le salaire, et j’y reviendrai dans le cadre de la négociation fédérale, mais aussi par l’activation des femmes et des hommes qui aujourd’hui ne travaillent pas mais veulent travailler.
La réforme profonde que Pierre-Yves Jeholet va entamer du Forem sera certainement une des réformes majeures de cette législature.
Les réformes de Valérie Glatigny en termes d’enseignement seront les maîtresses, les mères de toutes les réformes, car elles viseront à donner à chaque enfant les outils pour pouvoir se développer dans la vie éducative. Car nous considérons qu’un citoyen épanoui est un citoyen qui peut se détacher de l’État.
Alors oui, les libéraux mettront plus que jamais le travail, la récompense et le mérite au cœur de toutes nos politiques. Nous serons, et j’assume le terme, sécuritaire. Pas laxiste. Car aujourd’hui, brûler des voitures lors du Nouvel An devient un fait divers banal. Tirer sur des policiers, finalement, presque normal. Par contre, une interpellation policière devient potentiellement une affaire d’État. Est-ce que les policiers peuvent encore faire leur travail ?
Est-ce que la justice, surtout, exécutera ses peines ? Figurez-vous que ces choses qui vous paraissent peut-être évidentes ne le sont pas toujours.
Je suis parfois à des tables de négociation où il faut se battre. Se battre pour faire accepter que quand quelqu’un commet des faits graves, on ne sort pas au tiers de sa peine. Que quand quelqu’un récidive, on doit bien évidemment avoir des peines qui sont beaucoup plus importantes qu’aujourd’hui.
Que quand quelqu’un commet son premier acte, il doit être sanctionné directement et cette sanction doit être exécutée.
Alors oui, mesdames et messieurs, aujourd’hui, sanctionner ceux qui commettent des actes de délinquance, ce n’est pas d’être de droite radicale, c’est simplement récompenser les citoyens qui sont des honnêtes gens, qui payent des impôts pour des abribus que d’autres détruisent, qui payent des impôts pour garantir la sécurité dans les quartiers les plus défavorisés. Des citoyens qui sont des honnêtes gens, qui payent des impôts pour des abribus que d’autres détruisent, qui payent des impôts pour garantir la sécurité dans les quartiers les plus défavorisés.
Parce que là aussi, mesdames et messieurs, une politique de sécurité, c’est une politique populaire.
Parce qu’aujourd’hui, ce n’est pas dans les beaux quartiers de certains autoproclamés intellectuels que l’on souffre d’insécurité, ce sont dans les quartiers les plus difficiles. Et aujourd’hui, chacune et chacun doit savoir que le droit se fera respecter partout et que tout le monde sera en sécurité sur notre territoire.
Alors, vous me direz, mais pourquoi rappeler ces principes ? Je vois déjà les journalistes expliquer, mais c’est presque un discours de campagne.
Je rappelle ces principes et je continuerai à les rappeler tout au long de la législature. Parce qu’en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles, après la victoire, je l’ai dit, c’est l’heure du devoir. Et tout ce que je viens d’indiquer doit être mis en œuvre.
Les gens qui nous ont fait confiance, et en particulier les femmes et les hommes qui ont voté pour la première fois pour le Mouvement réformateur, doivent voir concrètement, dans leur quotidien, la différence. Alors je veux déjà l’indiquer à toutes celles et tous ceux qui jouent aujourd’hui sur les peurs.
Et j’ai un message particulier à l’égard des syndicats : soit les syndicats continuent ce rôle au service de certaines formations politiques, soit que les syndicats veulent vraiment travailler dans l’intérêt général, et en particulier dans l’intérêt des ouvrières et des ouvriers, des travailleuses et des travailleurs de notre pays.
S’ils veulent travailler dans leur intérêt, je leur tends la main. Je tends la main à ces syndicats pour qu’ensemble on puisse réformer la Wallonie, pour qu’ensemble on puisse faire en sorte que l’activation des demandeurs d’emploi soit effective, pour qu’ensemble, on ait enfin une école qui permette à chaque enfant de savoir lire, écrire et compter. Pour qu’ensemble, on puisse faire en sorte qu’enfin, le travail récompense mieux que l’inactivité. Cette main aujourd’hui, elle est tendue.
Mais je veux dire aussi que si elle n’est pas saisie, l’intimidation est inutile. Se réunir devant nos salles ne servira à rien. Le cap est clair. Le mandat est massif.
Alors je vous le dis, mesdames et messieurs, quelle que soit la hauteur des vagues, je vous demande d’avoir le courage et surtout que nous ayons tous collectivement la dignité et la fierté du mandat que les électrices et les électeurs nous ont donné en allant au bout de nos réformes.
Le cap est fixé et nous l’atteindrons !
Alors à travers ces différents thèmes, je voudrais m’arrêter quelques instants sur un sujet en particulier qui est celui de l’enseignement.
J’ai lu de ci de là que les actions étaient déjà prêtes au mois de janvier. Contre quoi, contre qui, je ne sais pas.
Aujourd’hui, je voudrais m’adresser aux directrices, aux directeurs d’établissements, aux enseignantes, aux enseignants. Je sais que le ras le-bol dans le secteur de l’enseignement et de l’éducation est extrêmement important. Ce ras le-bol est le fruit de très nombreuses années durant lesquelles nous avons fait décliner le niveau moyen de nos élèves, durant lesquelles nous avons accru comme jamais le poids et les lourdeurs administratives. Je sais que ce ras le-bol est là.
Mais ce que je dénonce aujourd’hui, c’est que pendant de nombreuses années, toute une série d’organisations syndicales ont été les complices de différents ministres de l’enseignement. Parce que l’affinité politique faisait qu’il ne fallait rien dire. Aujourd’hui, je sais que les attentes sont importantes, mais je dis juste « pas de manipulation ».
Les problèmes de l’enseignement aujourd’hui ne sont pas le fruit de Valérie Glatigny. Ça fait 20 ans que nous n’avons plus eu le ministère de l’enseignement.
Par contre, je vous le dis, et elle a notre entier soutien. Je vous le dis et je vous le répète, Valérie Glatigny et toute l’équipe du Mouvement réformateur vont enfin résoudre les problèmes de l’enseignement.
Nous avons déjà commencé avec des mesures qui parfois sont ponctuelles, qui à d’autres moments sont plus structurantes. Mais Valérie l’a dit, l’objectif, c’est que tous les enfants sachent lire, écrire et compter dès la troisième année primaire.
L’objectif, c’est de ramener le sens de l’effort. L’objectif, comme nous avons déjà pris des décisions en la matière, c’est de réinstaurer l’autorité, de faire en sorte que la figure de l’enseignant soit à nouveau respectée.
Alors vraiment, à l’ensemble des membres du secteur de l’enseignement, je vous dis, travaillons ensemble. Parce qu’aujourd’hui, comme jamais, nous avons enfin l’occasion de faire tomber les dogmes, de faire tomber ces lourdeurs administratives et de remettre enfin l’enfant au cœur de l’école.
Alors, me direz-vous, il reste deux autres gouvernements à négocier. Tout d’abord, à Bruxelles.
À Bruxelles, figurez-vous qu’une formation politique, le Parti Socialiste, nous explique que le grand danger de Bruxelles, c’est la N-VA.
Le premier parti de Flandre. Rappelez-vous, il y a quelques mois, tous les commentateurs expliquaient que ce serait terrible si la Flandre mettait le Vlaams Belang comme première formation politique. Tout le monde disait aux Flamandes et aux Flamands “si vous mettez le Vlaams Belang comme première formation politique, vous porterez une atteinte grave à l’avenir de notre pays”.
Les flamandes et les flamands ont eu ce sursaut démocratique. Ils ont clairement placé la N-VA comme première formation politique.
Et quelle est la réponse de certains francophones aujourd’hui ? C’est de dire qu’on ne va pas parler avec la N-VA ?
Mais que cherchent-ils ? Que cherchent-ils, si ce n’est à accroître les tensions entre les gens ? Que cherchent-ils, si ce n’est à bloquer le paysage politique et institutionnel ? Que cherchent-ils, si ce n’est finalement à nous voler notre victoire ?
Parce que la réalité est là. Aujourd’hui, à Bruxelles, il est grand temps de respecter le résultat électoral.
Et il ne sert à rien de faire des grands discours sur la démocratie et sur les grandes valeurs, à s’émouvoir à coups de tweets à chaque élection d’un Trump ou d’un Milei ou de je ne sais qui, si ce n’est pas pour respecter le résultat de l’élection dans la capitale de son pays.
Alors oui, mesdames et messieurs, aujourd’hui, le plus grand danger de Bruxelles, ce n’est pas la N-VA.
C’est le fait que le 31 décembre, il y a des dizaines de voitures qui brûlent. C’est le fait qu’aujourd’hui à Bruxelles, on n’ose plus aller dans certains quartiers.
C’est le fait que la situation budgétaire bruxelloise est dramatique. C’est le fait qu’aujourd’hui, il y a une personne sur deux dans certaines communes bruxelloises qui ne travaillent pas. Voilà les dangers.
Alors si on veut résoudre ces dangers, J’appelle chacune et chacun à avoir le même esprit combatif, la même volonté, le même cœur à l’ouvrage que celui que j’ai vu chez David Leisterh. David Leisterh est à l’ouvrage depuis le début. On lui a sorti tous les prétextes, toutes les excuses pour ne pas former de gouvernement.
Pendant ce temps-là, la dette s’accroît. Mais je sais qu’aujourd’hui, je parle essentiellement devant des wallons. Mais l’avenir de Bruxelles, c’est aussi votre avenir. Parce que si Bruxelles est en panne, tout le pays est bloqué.
Si Bruxelles tombe en faillite, les finances publiques de l’ensemble des régions et du pays seront également contaminées. Alors mesdames et messieurs, aujourd’hui je vous demande vraiment un soutien plein et entier à l’égard de David Leisterh, à l’égard de celui qui a gagné les élections à Bruxelles, pour qu’enfin nous puissions réformer la région capitale !
Alors l’autre gouvernement, c’est celui dont on parle le plus. Finalement, c’est souvent des absents dont on parle le plus, puisqu’à chaque fois que je vais quelque part, on me pose une question sur le gouvernement fédéral.
Vous voulez un gouvernement rapidement, j’en suis sûr. Moi aussi. J’ai une autre question pour vous. Est-ce que vous voulez des taxes ?
Parce que si vous voulez des taxes, le gouvernement en aurait pu le faire il y a cinq mois. Alors, et puisque je parle devant beaucoup de représentants de la presse, je lis parfois dans la presse que je chercherai à me faire remarquer.
Je voudrais clarifier une chose, je ne cherche pas à me faire remarquer, mais c’est vrai mesdames et messieurs, je cherche à faire quelque chose de remarquable pour notre pays.
Et cette chose remarquable pour le pays que nous devrons faire avec l’ensemble des partis qui aujourd’hui sont autour de la table. Parce que, et c’est la grande différence avec Bruxelles, c’est que nous sommes autour d’une table, nous négocions, nous avançons.
Bien sûr, il y a des divergences. Mais il y a aussi beaucoup de points de convergence.
Il y a aussi de l’acquis qui grandit chaque jour au niveau de ce gouvernement. Je suis d’ailleurs certain que nous aurons l’accord de gouvernement le plus précis de ces dernières années.
Et ce sera nécessaire. Parce que l’effort qui va être fait sera de près de 23 milliards d’euros entre l’assainissement et la réforme fiscale. C’est un effort qui n’a jamais été réalisé. Alors oui, mesdames et messieurs, ces efforts vont demander du courage.
Mais est-ce que les gens vont souffrir ? Non. Il n’y a pas à souffrir quand on rétablit des règles de bon sens.
Ce n’est pas de la souffrance lorsque l’on aligne nos règles en matière de chômage sur le reste du niveau européen. Ce n’est pas de la souffrance lorsqu’on lutte contre les malades imaginaires.
Ce n’est pas de la souffrance lorsqu’on veut réduire le poids d’un État devenu obèse. C’est juste de la bonne gestion. Parce que figurez-vous, mesdames et messieurs, que cet accord du gouvernement, il va vous concerner. Mais ce matin, figurez-vous que si je suis arrivé un peu plus tard, c’est parce que c’est le premier anniversaire de mon fils aujourd’hui.
Et quand je le regarde, je me dis qu’il y a une chose que je veux à tout prix éviter. C’est qu’ils me disent « Pourquoi t’as laissé faire ça ? ». Pourquoi on a laissé faire un déficit qui aujourd’hui est de près de 20 milliards ? Pourquoi on laisserait faire une société où la perte de valeurs, de repères, de règles en matière de sécurité se fait de plus en plus importante ? Pourquoi devrait-on laisser faire la désindustrialisation de l’Europe ? Pourquoi devrait-on laisser faire, finalement, le fait qu’aujourd’hui, nous dépensons de l’argent que nous n’avons pas, obligeant les générations futures à rembourser nos crédits ?
Aujourd’hui, vous devez savoir que mon fils, dès le jour de sa naissance, comme tous les enfants que vous connaissez, il est né avec près de 50 000 euros de dettes. 50 000 euros de dettes !
Ça, c’est le niveau de dette de chaque enfant qui vient au monde aujourd’hui en Wallonie, qui cumule la dette provinciale, régionale, fédérale. Alors, mesdames et messieurs, quand certains nous disent « il y aura des réformes et ça va faire mal », non, ça va faire du bien.
Parce qu’on va enfin se projeter dans l’avenir. On va enfin gérer de façon rigoureuse. On va surtout, chacune et chacun, pouvoir regarder nos enfants en face en leur disant qu’il y a un avenir pour chacune et chacun d’eux.
Parce qu’aujourd’hui, ce qu’on va devoir faire dans ce gouvernement, ce n’est pas de la politique à la petite semaine, c’est de la vraie politique.
C’est enfin de faire des choix. Et si on a gagné les élections, ce n’est pas pour du confort, c’est pour pouvoir mettre en œuvre notre programme.
Alors oui, je le dis et je le répète, Les pouvoirs publics prélèvent plus de 330 milliards d’euros chaque année. Pourtant, les trains sont en retard, la justice manque de moyens, vous n’arrivez plus à rentrer en contact avec quelqu’un au SPF Finance, on a les pires résultats scolaires de l’OCDE. Est-ce qu’on peut m’expliquer où part l’argent ? L’argent aujourd’hui, il part dans trop de structures publiques. Et il part surtout dans des systèmes qu’on n’a jamais osé réformer. Alors, mesdames et messieurs, soyez confiants.
Ayez le courage. Parce qu’il n’y a rien de plus beau que de travailler pour les générations futures. Et surtout, d’être pleinement impliqués pour l’avenir de son pays.
Alors un dernier mot, c’est pour vous parler du parti. Parce que notre mouvement est aujourd’hui la première formation politique francophone. Premier à Bruxelles, première Wallonie. Mais je vous le dis et je prends l’engagement devant vous, je ne veux pas que ce soit une parenthèse enchantée. Il faut que le mouvement réformateur reste à ce niveau, sur la durée. Pourquoi ?
Oh, pas pour se faire plaisir, parce qu’il nous faudra aussi du temps pour réformer. Parce que surtout, quand nous mettons en place des réformes, nous ne voulons pas qu’elles soient démises le lendemain matin. Et surtout, parce qu’aujourd’hui, le Mouvement réformateur est le grand mouvement populaire qui réunit, qui regarde vers l’avenir, qui émancipe, qui déploie les individus.
Pour ce faire, de nombreuses initiatives seront prises dans les prochains mois, à commencer par un renforcement de notre centre d’études (le Centre Jean Gol). Et je vous demande toutes et tous de vous y impliquer.
Vous avez tous des compétences, ne serait-ce que le métier que vous exercez au quotidien, votre formation, votre vie. Il y a la possibilité dans cette salle de pouvoir prendre des contacts. Si vous voulez être impliqués, si vous voulez participer à ces débats, engagez-vous.
Engagez-vous parce qu’on ne va pas réformer tout seul. On va réformer avec vous. On devra bien évidemment, même si le cadre ne changera pas, on devra ajuster.
On devra techniquement être les plus précis possible. Et pour cela, on aura besoin de l’ensemble de nos concitoyens. C’est également la raison pour laquelle, dès le mois de février, nous engagerons une tournée dans toutes les provinces, à Bruxelles, mais aussi en Flandre. Et j’insiste là-dessus. Nous multiplierons les initiatives en Flandre. Parce que nous ne travaillons pas pour une région. Nous travaillons pour notre pays.
Nous nous engageons avec nos députés européens à la tête desquels Sophie Wilmès, vice-présidente du Parlement européen, Olivier Chastel, Benoit Cassart. Nous nous engageons pour une Belgique pleinement motrice au sein de l’Union européenne.
C’est pourquoi on ira à votre rencontre, partout, que vous soyez membre du MR ou pas. On ira expliquer les réformes des différents gouvernements. On ira vous écouter pour pouvoir adapter, ajuster. Mesdames et messieurs, l’année qui s’ouvre, elle sera au moins aussi intense que l’année précédente.
Parce que gagner une élection et ne pas mettre en œuvre ses promesses serait la pire faute que l’on puisse nous reprocher en 2029.
Alors mesdames et messieurs, un grand mouvement populaire, ce n’est pas un parti qui sort lors des élections, c’est un parti populaire qui est aux côtés de nos concitoyens, chaque jour, sur le terrain, au contact des associations, des citoyens, des structures, des entreprises, des femmes et des hommes qui font vivre notre pays au quotidien.
Alors, et je vais m’adresser plus particulièrement aux élus qui sont dans cette salle, profitez bien de votre après-midi, parce que je vous ai dit que 2024 serait intense, mais 2025 le sera encore plus. Parce que la tâche de chaque ministre, de chaque parlementaire, de chaque élu, sur le plan provincial ou communal, sera d’avoir ce contact direct.
Parce que je ne veux pas faire, comme on l’a trop souvent vu chez nous, mais aussi par exemple chez nos voisins français, des réformes enfermées dans un bocal, coupées de la population, certains de notre bon droit. On n’a jamais raison tout seul.
Alors, mesdames et messieurs, ce travail de conviction, il sera encore plus fondamental et déterminant qu’en 2024. Parce qu’en 2024, vous avez travaillé pour votre parti. En 2025, nous devrons travailler pour le pays, plus que jamais.
Soyez fiers d’être des libéraux et n’oubliez pas, avec nous, l’avenir s’éclaire !