Le clivage gauche-droite ne faiblit pas. Dans un entretien croisé cette semaine, Georges-Louis Bouchez et Thierry Bodson de la FGTB ont exposé deux visions diamétralement opposées de la société. D’un côté, un plaidoyer pour la responsabilité individuelle et la réforme ; de l’autre, la défense d’un modèle solidaire « mis à mal ».
Le Président du MR, fidèle à sa ligne libérale, fustige « une Belgique conservatrice où chaque réforme suscite la levée de boucliers ». Selon lui, « l’État doit permettre de réussir sa vie, mais ne peut être tenu responsable de tous les échecs ». Il critique la frilosité des syndicats, opposés à toute alternative au CDI, et ironise sur une approche qu’il juge « larmoyante à crever ».
Face à lui, Thierry Bodson défend les acquis sociaux, mais se heurte à un interlocuteur qui assume de bousculer les codes : « Je crée un débat public qui n’existait pas. J’accepte la contradiction, pas les violences ».