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Aujourd’hui, la priorité, c’est la situation humanitaire dans la Bande de Gaza et un cessez-le-feu définitif. La reconnaissance de la Palestine ne permet ni l’un, ni l’autre voire les rend plus compliqués, car elle raidira encore la position israélienne et nous coupera de la possibilité de négocier.
La France, par l’erreur d’Emmanuel Macron, risque de sortir du rang des pays qui peuvent faire office de go-between entre les deux parties et améliorer la situation humanitaire. Or, on a besoin de grands pays comme la France pour jouer ce rôle.
Les clés du conflit se trouvent aujourd’hui aux Etats-Unis, au Qatar, aux Emirats arabes unis, à la Ligue arabe mais pas en Europe qui militairement n’a même plus les moyens de défendre sa population et est contournable sur le plan économique. Alors, quand on n’a plus la force, il faut faire preuve de diplomatie et d’intelligence, essayer de mettre les gens autour d’une table, proposer des compromis. La reconnaissance ou des sanctions, ce sont des symboles qui plaisent aux opinions publiques nationales mais n’amènent pas de solution… Regardez les sanctions prises contre la Russie. Ont-elles arrêté la guerre en Ukraine? Georges-Louis Bouchez n’en a pas l’impression.
Enfin, le président du MR ne veut pas que notre pays subisse l’infamie de se faire féliciter par le Hamas. Aucune reconnaissance ne pourra intervenir tant qu’une entité terroriste contrôle une partie complète du territoire.
Avant une reconnaissance, il faut le retrait du Hamas, une autorité palestinienne capable d’administrer le territoire, des garanties mutuelles de sécurité pour la Palestine et Israël, des garanties de reconnaissance mutuelle des deux Etats et une reconnaissance d’Israël par tous les Etats arabes.
Sans ces conditions préalables, la reconnaissance de la Palestine sera au mieux symbolique, au pire une récompense du pogrom du 7 octobre.
Une nouvelle fois, aujourd’hui, notre priorité ne doit pas être ces jeux politiques ou les positions haineuses et irrationnelles mais bien sauver des vies en rétablissant la situation humanitaire et un cessez le feu permanent et définitif. Notre seul camps doit être celui de la paix