MR, deux réacteurs seront prolongés. Une nécessité vu le contexte international et la hausse des prix de l’énergie.
Le gouvernement fédéral avait prévu de trancher le 18 mars. C’est chose faite. Il fallait choisir entre le plan A, soutenu par les Verts, c’est-à-dire la sortie du nucléaire en 2025, ou le plan B, soutenu depuis des mois par le MR et son président Georges-Louis-Bouchez, soit la prolongation d’au moins deux réacteurs pendant dix ans. C’est finalement cette option qui a été retenue.
Il n’y aura donc pas d’arrêt de production nucléaire. Deux réacteurs seront prolongés jusqu’en 2035, sans interruption. Dès la fin de ce mois, les lois de 2003 et de 2011, qui actaient la sortie du nucléaire, seront modifiées. « La raison l’a emporté sur le dogme », déclare le président du MR Georges-Louis Bouchez. « Le seul mix énergétique crédible est composé de nucléaire et de renouvelable ». Cette décision était en effet nécessaire en raison du contexte international. La sortie du nucléaire aurait dû être compensée par du gaz. Un non-sens environnemental et une folie alors que nous devons réduire notre dépendance au gaz russe.
Ecolo-Groen souhaitait monnayer la sortie du nucléaire contre des investissements dans le renouvelable pour un montant colossal de 8 milliards d’euros. Dans ce plan figuraient des propositions farfelues et irréalistes. Ici aussi, la raison l’a emporté. L’accord gouvernemental prévoit de financer des audits énergétiques, l’isolation de bâtiments publics ou la baisse de la TVA à 6% pour les démolitions/reconstructions. Soit un coût d’un milliard d’euros, qui ne sera pas totalement financé par l’Etat, mais bien par la mobilisation de l’épargne privée, l’émission de green bonds et des partenariats avec le privé. Ici encore, un grand acquis libéral.
« Si tout le monde avait fait son travail dans les délais, les choses auraient pu mieux se passer », conclut le président du MR. « Il y a encore beaucoup de travail. Nous continuerons à nous battre pour notre pays ».