Merci pour votre présence nombreuse, pour vos encouragements.
Merci Denis pour ton accueil à Charleroi, terre que tu as la tâche de reconquérir et de teinter de bleu.
Merci Charles pour rehausser cet événement de ta présence et du temps que tu nous consacres
Merci Hadja pour ce discours empreint d’humilité, et pour avoir évoqué à quel point ton cœur, tes valeurs sont libérales.
Merci à Laura et Matteo d’avoir évoqué l’Europe pour les jeunes. Merci d’avoir rappelé pourquoi nous faisons tout cela.
En effet, pourquoi passer des heures en réunions politiques, pourquoi sacrifier sa vie personnelle et familiale, pourquoi se consacrer au bien-être des autres ? Parce que nous travaillons pour les générations futures. Les femmes et hommes politiques considèrent que, au-delà d’eux-mêmes, il y a quelque chose de plus grand et fondamental. Nous préparons l’avenir pour ne pas le subir et pour offrir le meilleur à nos enfants.
Je remercie l’ensemble de nos ministres, nos chefs de groupe, nos députés, nos élus locaux. Cela paraît convenu de dire merci mais c’est fondamental car un parti politique, c’est une équipe. Une équipe bien plus large qu’une équipe de football. Entre 20 et 25 000 personnes œuvrent chacune à leur niveau, y-compris en défendant nos valeurs dans les repas de famille. Merci donc pour tout ce que vous faites et pour tout ce que vous allez faire.
Nous sommes au Bois du Cazier. Un lieu symbolique. Je suis hennuyer. Mon grand-père était mineur. Les mineurs sont des personnes dignes qui ont laissé leur santé et parfois leur vie pour faire vivre leur famille et faire prospérer leur région. Ayons une pensée pour ces femmes et ces hommes qui ont bâti la Wallonie. 262 mineurs ont perdu la vie en 1956 ici, 136 d’entre eux étaient des Italiens. Souvenons-nous. Ce lieu est un symbole de solidarité. Notre caractère d’être humain nous rassemble et nous unit par-delà les frontières. Quelle qu’ait été leur nationalité ou leur origine, je vous propose d’applaudir la mémoire de ces mineurs.
Ce site est aussi symbolique car c’est grâce au charbon que l’on se chauffait et que l’industrie fonctionnait. Le charbon est une énergie du passé. Ces derniers mois, le rejet absurde et dogmatique du nucléaire nous a replongé dans le passé. Mais nous sommes proches d’un accord avec Engie qui permettra à la Belgique d’avoir au moins deux réacteurs nucléaires prolongés dès l’hiver 2026. Ce résultat sera le fruit du travail du MR. Nous avons été décrits comme déloyal mais nous étions là pour faire le bon choix, le choix du nucléaire qui, couplé au renouvelable, garantit notre sécurité d’approvisionnement et ne nous rend pas dépendant de la Russie ou du Qatar, qui n’émet pas de CO2, qui allie les objectifs climatiques : sauver la planète, respecter les libertés fondamentales, maintenir notre niveau de vie. Il est inutile de sauver le climat si nous avons des révoltes sociales. Les Libéraux savaient que dépendre de puissances étrangères n’était pas une option, que c’est dans le progrès technique et humain que se trouvent les solutions. Plus que jamais, cet accord est le fruit de notre travail. Soyez fiers d’être des libéraux !
Cette terre est aussi symbolique dans son rapport au travail. Autrefois prospère, le Hainaut est devenu un symbole du déclin de la Wallonie. Ces mots ne font pas plaisir. Je devrais dire que la Wallonie se redresse. Oui, et nous y contribuons. Le gouvernement de Willy Borsus a fait plus de réformes en 18 mois que bien d’autres. Mais ce redressement doit être amplifié et accéléré. Que dire de Bruxelles, où le déficit va dépasser celui de la Wallonie, et qui, si cette Région bruxelloise était un pays, serait le dernier de l’Union européenne en termes de taux d’emploi. Quatre personnes sur dix en âge de travailler ne travaillent pas à BXL. Pendant ce temps, le gouvernement bruxellois octroie des parachutes dorés à des copains en proposant des rémunérations plantureuses à vie, des ministres plantes du maïs le long des avenues ou culpabilisent les citoyens qui prennent leur voiture, distribuent des subsides à des associations sans s’attaquer au problème de l’insécurité. Ce gouvernement est aux abonnés absents sur le redressement économique et social, sur l’emploi et le relèvement du niveau d’éducation. Je le dis devant tous nos représentants qui se battent pour Bruxelles : Bruxelles a besoin des libéraux, Bruxelles sera notre combat capital de 2024.
Le Bois du Cazier symbolise aussi les difficultés wallonnes auxquelles seul le MR peut répondre. Le taux d’emploi à Charleroi n’est que de 53%. 140 000 emplois sont pourtant en pénurie en Belgique. Comment l’expliquer ? Il y a des gens de bonne volonté qui n’ont pas la formation ou l’accompagnement adéquat. Mais il y a aussi des gens qui ont perdu foi dans le travail, qui ont perdu le sens de l’effort, après 70 ans de socialisme. Certains estiment que nous ne devrions pas nous réunir ici à Marcinelle, parce que cela fait de nous des usurpateurs. Mais nous avons notre place ici. Car le vrai parti du travail, c’est celui qui veut baisser l’impôt, celui qui veut une différence nette entre les allocations sociales et les revenus du travail, celui qui veut récompenser ceux qui se lèvent le matin. Le vrai parti du travail, ce n’est pas celui de l’argent gratuit et des allocations sociales. C’est celui qui sait que la solidarité doit être parfaite mais temporaire, pour amener les gens à revenir vers l’emploi et prendre leur destin en mains. Le vrai parti des travailleurs et des travailleuses, c’est le Mouvement Réformateur !
Les Libéraux veulent instaurer une société juste. Une société qui baisse les impôts et active les demandeurs d’emploi. Une société qui n’accepte pas qu’on puisse sortir de prison après 15 mois quand on a vitriolé et battu un homme à mort. Une société qui sait que tous les emplois ont de la valeur et qu’un revenu du travail ne peut jamais être plus faible qu’une allocation. Une société qui remercie celles et ceux qui contribuent à la solidarité, qui créent de l’activité, qui financent l’impôt, qui se lèvent chaque matin et mettent le pays en marche. Une société qui tend la main à celles et ceux qui veulent travailler mais ne trouvent pas toujours l’accompagnement adéquat auprès de Forem et d’Actiris. Une société où les hommes et femmes politiques servent la société sans se servir. Une société qui comprend la nécessité de la coopération internationale dans un contexte où les enjeux se situent au niveau européen. Cette société, c’est celle que le MR veut et que nous allons construire ensemble !
2023 précède 2024. Ce n’est pas un scoop. Cette année, nous devons préparer l’avenir des francophones. Les défis sont immenses, notamment sur le plan budgétaire. Adrien Dolimont devra relever ce défi, avec Willy et Valérie, face à un bloc qui ne partage pas nos idées. La situation budgétaire dans l’espace francophone nous met dans une situation compliquée à l’approche des négociations de 2024. Elle ne pourra se résoudre qu’à travers des réformes structurelles, sur le plan de l’emploi, de nos infrastructures, de nos structures politiques. Il est minuit moins cinq pour la partie francophone du pays. Le MR doit porter ces changements. Une autre voie que le fatalisme est possible. Ce redéploiement doit commencer dans les grandes villes de Wallonie et devra se poursuivre à tous les niveaux de pouvoir. Je vous demande une pleine mobilisation car nous devrons impérativement faire ces réformes. Si elles n’interviennent pas avant 2024, nous n’aurons pas d’autre choix que les imposer. On ne peut aimer la Belgique sans travailler à ce redressement solide de nos régions. Je compte sur vous pour ce travail.
Pour conclure, je pense que beaucoup de gens auront des dizaines de critiques potentielles à exprimer suite à ce discours. Il serait évidemment plus simple de dire que tout va bien, que la criminalité va disparaître si on crée plus de maisons de quartier, de promettre de l’argent gratuit, de ne rien changer, de ne s’en prendre à aucun des privilèges existants dans certains statuts ou secteurs comme les syndicats ou mutuelles. Bref, de prononcer un discours convenu et soi-disant rassembleur. Ce n’est pas notre conception de la politique. Nous ne faisons pas la course au confort, à la popularité, à la quiétude. Votre capacité à changer les choses dépendra en fait du volume d’emmerdements que vous êtes capables d’assumer. Et nous allons en avoir beaucoup ! Car notre identité fait que nous voulons réformer, pas pour le plaisir, mais pour plus de bien-être, plus de progrès, plus de liberté.
Amusez-vous, profitez de la vie ! Mais le reste du temps, une tâche colossale nous attend. C’est en 2023 que se jouera et se gagnera 2024. Je vous souhaite une heureuse année sur le plan personnel et professionnel. Aimez les choses, aimez les gens, aimez ce que vous faites. Et surtout en 2023, soyez fiers d’être des libéraux !