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Lacs de l’Eau d’Heure – 9 septembre 2023

 

Chères amies, chers amis,

Merci pour votre présence sous le soleil. Merci aussi à l’ensemble de nos militants réunis sur ce site à cheval sur les provinces de Hainaut et de Namur. Merci aux personnes qui ont travaillé sur ce site pendant trois jours puisque ce congrès a été précédé de deux journées parlementaires, et aujourd’hui 1500 personnes ont participé à ces Universités d’Eté, avec des intervenants de grande qualité, dont Luc Ferry qui a décrit une vision enthousiasmante de la société qui correspond à la nôtre : positive pour l’avenir.

Je voudrais commencer par un instant de recueillement pour le Maroc, un pays ami frappé par une terrible catastrophe, car beaucoup de Belges sont des ressortissants marocains ou ont de la famille au Maroc. Le tremblement de terre a fait de nombreuses victimes et des dégâts importants. Je voudrais vous inviter à respecter une minute de silence.

(Toute l’assemblée se lève et observe alors une minute de silence face à l’écran affichant le drapeau du Maroc. Cette minute de silence est suivie d’applaudissements spontanés).

Ces applaudissements sont le symbole de ce que doit être la vie : il faut sans cesse se relever et continuer. Il faut surtout toujours appréhender l’avenir avec optimisme. C’est pourquoi le MR se dote d’un nouveau logo et d’un nouveau slogan qui donne le ton de la campagne. Ce nouveau logo réaffirme nos valeurs fondamentales en allant rechercher le bleu du PRL, ce parti libéral qui est notre ancêtre. Fiscalité, travail, neutralité de l’Etat sont autant de thèmes qui nous relient au PRL. Cette police d’écriture et l’inclinaison des lettres correspondent aussi aux standards des réseaux sociaux et des nouveaux moyens de communication. Sa rondeur démontre notre inclusivité car le MR est un parti ouvert à toutes et à tous.

Ce slogan est une promesse. Pas la promesse des chèques, de la facilité. Ce n’est pas la promesse de la décroissance ou le repli sur soi. C’est la promesse que l’avenir peut être radieux. Rien n’est inéluctable. Mais pour ça, il faut travailler. Nous voulons donc travailler l’avenir, et ne pas attendre qu’il advienne. Se mettre en marche pour le dessiner.

Cet avenir passe par une Europe plus forte. On considère que l’Europe est lointaine, que ça ne nous touche pas dans notre quotidien. La stratégie industrielle et de défense de l’Europe permettront pourtant à nos Etats de garder nos standards de vie, notre autonomie alimentaire, de retrouver foi en ce principe qui est celui des libéraux : la foi que nous avons dans le progrès. Nous avons donc besoin d’une stratégie industrielle. Elle ne viendra pas de nulle part. Arrêtons de voir l’industrie comme quelque chose de négatif. Implanter une industrie est aujourd’hui compliqué. L’industrie est pourtant le moteur du progrès. L’Europe doit retrouver une autonomie dans des secteurs porteurs d’avenir : l’IA, l’énergie, les nouvelles technologies. Cette stratégie industrielle n’est pas réservée aux ingénieurs. C’est la seule politique qui permet l’épanouissement personnel à travers des métiers donnant à chacun la possibilité de prendre sa vie en mains. C’est ce qui permettra à la Wallonie et Bruxelles de retrouver de perspectives d’avenir.

Nous devons donc travailler sur l’enseignement, la formation mais aussi les mentalités. Comment expliquer que 200 000 emplois soient vacants en Belgique alors que 230 000 personnes en Wallonie sont sans emploi. Comment le justifier alors que davantage de personnes vont bientôt quitter le marché du travail que de personnes ne vont y entrer. Nous devons donc être plus strict car cette politique sociale actuelle est destructrice de bien-être. Elle n’offre pas de perspectives à nos enfants. La seule politique sociale valable, c’est celle qui dit que chacun a un avenir, que chacun peut changer de condition, peut contribuer au bien-être de sa ville, de sa région, de son pays. Car la solidarité doit aller dans les deux sens. Elle doit être totale en cas d’accident de la vie. Mais quand la société a besoin de force de travail et d’engagement, chacun doit répondre présent.

Le travail doit donc être mieux récompensé. Lors de la formation du prochain gouvernement, nous déposerons une réforme fiscale de 8 milliards pour baisser l’impôt sur les personnes qui travaillent. Certains décroissants disent qu’ils veulent baisser les impôts pour donner plus de pouvoir d’achat. C’est hypocrite car ces gens plaident en même temps pour une baisse de la consommation. Nous, nous pensons que les travailleurs et les entrepreneurs nous aideront à résoudre les défis futurs en protégeant notre bien-être. Ils doivent donc être mieux récompensés.

Pas question de financer cette réforme en augmentant la fiscalité sur la consommation ou votre logement. Le MR financera la réforme fiscale en augmentant le nombre de travailleurs et aussi en réduisant les dépenses publiques. Nous sommes un des pays qui dépensent le plus en % de PIB : 55%. Les Pays-Bas sont 10 points en dessous de nous. Au Pays-Bas, les prisons sont-elles surpeuplées ? Les trains sont-ils en retard ? L’enseignement est-il de moins bonne qualité ? Cela ne veut pas dire que nous sommes contre l’Etat. Mais la puissance publique doit réguler les choses et créer le cadre pour le développement de la liberté individuelle. Nous ne voulons pas moins d’Etat, mais mieux d’Etat. C’est pour cela que nous voulons réduire les dépenses pour plus d’efficacité. Il n’est pas normal qu’aujourd’hui les grandes villes wallonnes aient un taux d’emploi supérieur à peine supérieur à 50%. Ces personnes n’en sont responsables, mais bien les administrations qui ne répondent pas à leurs besoins et ne les responsabilisent pas, ne les accompagnent pas. Ces politiques publiques devront à l’avenir être systématiquement contrôlées. Il n’est plus possible de dépenser des millions d’euros sans être évalué ensuite. Nous n’en avons pas peur car tous nos ministres œuvrent pour optimiser ces moyens publics.

Je plaide aussi pour une Europe de la défense, de la sécurité au sens large. L’invasion de l’Ukraine a rappelé que la paix dans laquelle nous vivons depuis 80 ans n’est pas acquise. C’est une réussite de l’Union européenne. On a la paix car nous avons des valeurs. Nous avons donc besoin d’une puissance et des moyens de faire respecter ces valeurs. Nous avons donc besoin d’une aile européenne au sein de l’OTAN car certaines valeurs sont propres au projet européen. Cette sécurité doit être garantie en Europe mais aussi au coin de votre rue. Non, nous ne sommes pas trop sécuritaires ou trop dur à propos des consommateurs de drogue ou des délinquants. Pense-t-on à la mère de famille qui doit enjamber deux personnes droguées dans son hall d’entrée pour rentrer chez elle ? Pense-t-on aux étudiants qui doivent prendre le train tard le soir ? Pense-t-on aux personnes qui n’osent plus se balader dans les grandes villes. Il n’y a pas de mal à être sécuritaire, mais il faut être juste. Il faut mettre fin au laxisme et il faut que la peur change de camp !

La police mérite le respect. C’est un acteur majeur de la démocratie car elle fait respecter l’Etat de droit et nous permet de vivre en sécurité. Nous devrons donc donner des moyens supplémentaires pour qu’elle travaille dans de bonnes conditions. Elle n’en a en fait pas vraiment besoin car les gens sont arrêtés, parfois à plusieurs reprises. C’est décourageant. Il faut donc changer les règles administratives et judiciaires pour que chaque acte de délinquance soit sanctionné immédiatement et que les peines soient purgés. L’Etat ne doit pas être quelque chose donc on peut se moquer. Nous devons démontrer à nos policiers que leur travail n’est pas inutile. Nous devons faire en sorte que les délinquants sortent plus tard des commissariats que nos policiers. Nous devons faire en sorte que leur passe l’envie de recommencer.

La justice devra aussi retrouver certains moyens mais elle devra surtout se réformer. Les principes doivent pouvoir évoluer avec la société et les nouvelles technologies. Donner des moyens est une réponse trop courte. Il faut améliorer les procédures et faciliter la prise de décision. Mais pour cela, il faut à nouveau changer les mentalités. Par rapport au travail, par rapport à l’école, par rapport à la justice. C’est un changement de hiérarchie des valeurs. Ces valeurs essentielles sont celles du libéralisme, comme l’égalité des chances, mais aussi les valeurs du travail de sens des responsabilités. Il faut la foi en l’avenir et arrêter avec la politique de l’excuse, les « on a toujours fait comme ça », les inversions de responsabilités entre l’agresseur et la victime.

Il faut rappeler que tous les remèdes de la gauche ont échoué. Cette gauche qui trouve nos idées simplistes et les critique toutes, mais qui applique les mêmes recettes depuis des décennies, avec un seul résultat : l’échec. Voilà pourquoi beaucoup de ces gens sont tentés par le PTB car ils ont le sentiment que l’Etat de la Wallonie ou de Bruxelles est la faute de l’ensemble des partis. Rappelons que les libéraux étaient à chaque fois à la manœuvre quand les impôts ont baissé. Le modèle de gauche proposé en Belgique francophone ne fonctionne pas. D’ailleurs, aucune région du monde ne nous copie sur le chômage à vie, notre niveau d’impôt, notre Justice. Personne ne copie nos errances en matière énergétique. Personne ne prend notre enseignement en exemple.

Aujourd’hui on doit donc faire mieux. C’est pourquoi les prochains mois seront décisifs. Le changement ne peut passer que par un renforcement électoral. Sans voix, sans vote, sans renforcement parlementaire, toutes ces paroles ne seront que de belles paroles. Aujourd’hui, on arrive au moment de vérité, celui de la campagne. Soyez fiers d’être des libéraux. Ayez cette foi que seul notre projet peut redresser nos Régions. Il n’y a pas de place pour la complainte ou la peur. Si vous avez le feu sacré, si vous êtes convaincu que nos Régions ont plus que jamais besoin de libéralisme, vous arriverez à convaincre. Portez haut et fort nos couleurs et ne vous arrêtez pas aux critiques. Le changement fait peur aux gens, mais il est nécessaire. Le bruit de fond, ce n’est pas ce qui compte. Il s’agit de poursuivre un projet de société juste. Vous avez contribué aujourd’hui à l’améliorer. Ce n’est pas fini. Les prochaines semaines seront enthousiasmantes et j’ai la conviction qu’au bout il y aura une victoire. Pour cela, je vous demande juste une chose : travailler l’avenir !