Le gouvernement fédéral s’est accordé hier soir sur une série de mesures afin de réduire l’impact de la flambée des prix de l’énergie et des carburants sur le pouvoir d’achat des ménages. Ces mesures s’ajoutent à celles déjà adoptées le mois dernier.
Ces mesures sont les suivantes. La TVA sur le gaz sera réduite à 6% à partir du mois d’avril et ce jusqu’au 30 septembre. La TVA sur l’électricité avait déjà été réduite précédemment. La mesure sera prolongée jusqu’à la fin septembre. Les personnes qui se chauffent au mazout bénéficieront d’une réduction de 200 euros sur leur facture. Pour le diesel et l’essence, le gouvernement va réduire les accises de 0,175 euro par litre, ce qui représente environ 10 euros sur un plein de 60 litres. Un système de cliquet inversé doit intervenir à partir d’un 1,7 euro/litre. Une évaluation est prévue à la mi-juin. Quant au tarif social élargi, il est prolongé jusqu’au 30 septembre.
Comme le souhaitait le MR, ces mesures sont temporaires et mobilisent un budget correspondant à 100% des gains amassés par l’Etat grâce aux accises et TVA perçues sur ces produits. L’ensemble sera donc redistribué aux citoyens, ce qui représente un montant de plus d’un milliard d’euros.
Cette solution était préférable à celle prônée par les partis écologistes qui prônaient le retour des dimanches sans voiture ou proposaient des limitations de vitesse sur l’autoroute. En effet, nous ne sommes plus dans les années 70, et la crise actuelle n’est pas une crise de l’offre. Chacun est libre de ne pas utiliser sa voiture le dimanche mais cela n’aura aucun impact sur les prix à la pompe. Aujourd’hui, les prix augmentent car les marchés spéculent, ce qui entraîne beaucoup de volatilité.
Il importe maintenant de prendre des mesures structurelles permettant de garantir notre approvisionnement énergétique et des prix maîtrisés, tout en respectant nos engagements climatiques. Comme l’a dit Georges-Louis Bouchez sur la Première, « je ne pense pas, comme les Ecolos, que plus l’énergie est chère, moins on la consomme. En réalité, les gens sont obligés de se chauffer et de se déplacer. Et si le prix des carburants et de l’énergie ne baisse pas, la classe moyenne est étranglée et rien ne change pour le climat ».
Le MR souhaite d’ailleurs un accord sur la prolongation du nucléaire pour cette semaine. « Au MR, nous attendons une analyse objective de nos besoins pour les dix prochaines années, afin de nous indiquer combien de réacteurs doivent être prolongés. Nos besoins énergétiques risquent de croître fortement avec notamment le passage des voitures de société au tout électrique et la fin de la vente des moteurs thermiques en Flandre. Nous souhaitons à tout prix éviter de devoir construire des centrales au gaz qui nous rendraient dépendantes de la Russie. La CREG recommande d’ailleurs de ne pas en construire vu le contexte actuel », explique le président du MR.
Découvrez l’intervention du Président du MR sur la Première