Ce jeudi 25 mars, Georges-Louis Bouchez était sur le plateau de Jeudi en Prime pour réagir aux mesures prises par le Comité de concertation. Il a explicité ses positions suite à son tweet qui avait suscité la controverse : “Ce nouveau #lockdown est bien évidemment un triple échec. Il est aussi regrettable que le fardeau pèse essentiellement sur la Belgique qui travaille.”
Il a précisé son propos sur la notion d’échec. Il parle d’abord d’un “échec collectif”. “Cela veut dire que nous aussi, on est responsable. Moi aussi, je me sens responsable à titre personnel, parce que quand on est mandataire public et qu’on a imposé de telles restrictions, avec l’accord du MR, que c’est aussi notre politique, et qu’on en arrive à devoir refermer des secteurs, je suis désolé”, explique-t-il.
Quant au triple échec, “Le premier, c’est qu’on a eu des restrictions pendant un long moment et qu’on arrive quand même à un lockdown. Deux, on a demandé plus de données scientifiques, on reste avec des interrogations. Trois, et ce n’est pas la faute d’un gouvernement régional ou fédéral, il y a un problème en matière de vaccination”, précise Georges-Louis Bouchez. “Est-ce qu’on peut, à un moment donné, simplement se dire en tant que citoyen, et un politique est un citoyen engagé, qu’à un moment donné, cet échec, ça me fait mal. Il y a des difficultés, résolvons les difficultés ensemble. Mais si on ne nomme pas les choses, on ne peut pas les résoudre“, déclare Georges-Louis Bouchez.
Il a aussi déploré l’attention démesurée accordée à ses tweets par le monde politique. “Ce que je trouve problématique, c’est qu’aujourd’hui à la Chambre, on a évoqué pendant des heures cette question. Pourtant, demain, des centaines de milliers de personnes vont être mises à l’arrêt, entravées dans leur activité économique. Et qu’est-ce qui intéresse le petit monde politique ? Le tweet de Georges-Louis Bouchez”, réagit-il.
Il a souhaité réaffirmer sa position en tant que président de parti et non en tant que ministre président, ce qui lui permet d’avoir une identité propre tout en étant loyal, explique-t-il. « Qu’on s’entende bien, le rôle d’un parti politique, n’est pas d’être porte-parole d’un gouvernement non plus. C’est de faire œuvre de loyauté, mais on doit garder une identité qui nous est propre. Si nous étions seuls au gouvernement, bien sûr qu’on agirait différemment. Nous ne le sommes pas, nous l’acceptons”.
Le Président du MR a invité à respecter les mesures et « même à faire plus » afin de donner toutes les chances à la réouverture de l’Horeca le 1er mai. “On ne peut pas dire qu’on en a marre des mesures, qu’on en a marre de ces privations de liberté et de voir tous ces commerçants souffrit et organiser des fêtes comme je le vois sur mes propres réseaux sociaux, parfois à dix ou vingt personnes dans les maisons. Il faut se donner toutes les chances pour rouvrir en mai”.
Georges-Louis Bouchez a conclu par une demande des mesures de compensation pour les secteurs privés d’activité en raison des mesures sanitaires. “Il faut surtout envisager toutes les mesures de compensation. Je ne veux plus qu’on parle de mesures d’aide. Ce ne sont pas des aides. Ce sont des compensations pour fermeture. On doit avoir des mesures immédiates, mais aussi des éléments et des mécanismes fiscaux pour la relance”.