Il a dû, en 2025, jouer sur plusieurs tableaux à la fois : former un gouvernement fédéral, conclure un accord d’été, négocier pour Bruxelles, trouver un grand accord budgétaire et affronter les attaques. Et, en même temps, Georges-Louis Bouchez était à nouveau présent partout en Flandre. Avec des visites et des événements dans toutes les provinces. Et dans les studios de télévision et les journaux flamands. Pour expliquer ce que défend le MR. Het Nieuwsblad est venu pour un dernier entretien de l’année.
Extraits de l’interview :
Êtes-vous satisfait du parcours budgétaire du gouvernement De Wever ?
« Nous aurons encore besoin d’une à deux corrections. Moindres, de 2 à 3 milliards. C’est aussi la dernière fois que j’ai accepté de nouvelles taxes. Que ce soit bien clair. L’État dépense beaucoup trop, nous devons d’abord regarder du côté des économies. Et nous devons faciliter la croissance. C’est pourquoi nous devons supprimer les réglementations environnementales inutiles, réduire les charges administratives et baisser les impôts. Nous devons redevenir business-friendly, orientés vers l’industrie. »
Vous regardez surtout vers les États-Unis ?
« Au début des années 2000, les PIB américain et européen étaient au même niveau. Aujourd’hui, selon la manière de calculer, le PIB européen représente 50 à 65 % de celui des États-Unis. Nous avons donc échoué à créer autant de richesse, parce que notre modèle asphyxie la création de richesse. Nous devons mener des missions économiques beaucoup plus agressives. Le Qatar et les Émirats arabes unis sont des marchés légitimes. Tout comme l’Amérique du Sud. Bien sûr, à certaines conditions, comme la préservation de notre agriculture. Mais aujourd’hui, nous restons à regarder passer les trains. »
Donald Trump est-il un exemple pour vous ?
« Pas en ce qui concerne sa ligne politique. Je ne suis pas d’accord avec ses droits de douane ou ses excès envers les minorités. Mais sur la migration illégale, il a raison ; sur la réindustrialisation aussi ; sur l’énergie également. Quand il dit que l’Europe doit assurer elle-même sa sécurité, il a raison. Pourquoi devraient-ils financer 90 % de la sécurité mondiale ? Trump est un animal politique qui change les choses. Que cela nous plaise ou non, nous devons renforcer nos liens avec eux. »
Les Américains ne le veulent pas.
« Ils le veulent, mais pas pour tout. Si nous voulons renforcer les liens sur le plan de la défense, c’est possible, mais il faut payer. Bien sûr, nous devons rester attentifs : leurs intentions ne sont pas toujours bonnes. C’est normal, nous sommes des concurrents à l’échelle mondiale. Mais nous avons plus à gagner en nous associant aux États-Unis. La Commission européenne s’est enfin réveillée. Le problème, c’est qu’elle veut maintenant réindustrialiser, mais qu’elle a d’abord imposé le Green Deal. D’abord, elle a dit A, maintenant elle dit B. Frans Timmermans a fait beaucoup plus de mal à l’Europe que Trump. Timmermans est un écologiste. Si vous êtes perdu dans le désert et qu’un écologiste passe en disant « je connais le chemin », surtout ne le suivez pas, car vous êtes sûr de mourir de soif. »
Notre propre industrie, notre énergie et notre défense seront également les thèmes de la traditionnelle tournée des vœux du MR. Avec Résolument Réformer, nous sillonnerons à nouveau, du 4 au 11 janvier, toutes les provinces francophones et Bruxelles. Pour rencontrer nos militants et leur souhaiter une heureuse année 2026. Le président Georges-Louis Bouchez et toute l’équipe du MR se réjouissent de vous revoir à cette occasion. Mais d’abord… Bonnes fêtes de fin d’année et bonnes vacances !


