Georges-Louis Bouchez était l’invité de la matinale LN24 ce mardi 10 juin. L’occasion pour le Président du MR d’évoquer de nombreux sujets.
Le “show” humanitaire et la réalité du terrain
Georges-Louis Bouchez, président du MR, s’est exprimé sur la mobilisation de personnalités comme Greta Thunberg ou Rima Hassan, à bord d’un bateau pour Gaza. Pour lui, leur volonté de dénoncer la crise humanitaire relève davantage du “show” que de l’action concrète. “Tout le monde est au courant de la situation”, a-t-il rappelé, tout en dénonçant la légèreté avec laquelle certains multiplient les vlogs et stories, comme s’il s’agissait d’une “croisière s’amuse”. Selon lui, cette démarche nuit à la cause, car elle sert surtout à faire de la publicité, sans véritable impact sur le terrain.
Il a également souligné que certaines affirmations, comme l’absence totale d’approvisionnement alimentaire, sont fausses. “L’effet est contradictoire : on constate même une prise en charge par Israël, avec distribution de nourriture et accompagnement à l’aéroport. Tout cela coûte de l’argent, mais n’a pas beaucoup d’impact positif sur la situation.”
Georges-Louis Bouchez a insisté sur la complexité de la situation : “Dans une guerre, la première victime, c’est la vérité. Il y a de la propagande des deux côtés.” Il s’est interrogé sur la légitimité de ceux qui, depuis Bruxelles et dans le confort, parlent de “génocide” sans avoir tous les éléments. “En tant que juriste, je n’utiliserai pas une incrimination pénale s’il n’y a pas de procès, de principe du contradictoire et si je n’ai pas tous les éléments sur la table.”
Lutte contre le radicalisme et les incitations à la haine
Le président du MR a dénoncé l’inaction du bourgmestre de Saint-Gilles concernant une mise en scène pro-Hamas lors d’un festival. Le bourgmestre n’aurait rien fait alors qu’il connaissait l’identité des organisateurs, leur radicalité et leur proximité avec Samidoun, ainsi que les risques d’incitation à la haine. “Le MR veut interdire les ASBL qui procèdent à l’incitation à la haine et au terrorisme. Il faut arrêter de donner de la légitimité à des associations qui ont été interdites dans d’autres pays européens.”
Il a aussi rappelé que “ne pas être de gauche ne signifie pas nécessairement être traité de fasciste ou d’extrême droite”. Le MR et ses représentants n’accepteront plus d’être qualifiés de racistes, nazis ou d’extrême droite. Toute injure publique ou diffamation fera l’objet de poursuites judiciaires, au pénal ou au civil. “La gauche essaie de nous discréditer en tant que personnes, car elle n’est pas capable de répondre sur le fond.”
Crise bruxelloise et tutelle financière
Enfin, Georges-Louis Bouchez a évoqué la crise politique bruxelloise. Le MR va mener des bilatérales avec les partis francophones, Écolo et DéFI, dans les prochaines heures. Il a également demandé à Groen et Vooruit de choisir entre deux initiatives, rappelant qu’”avoir deux rendez-vous galants en même temps, c’est un peu compliqué”.
Il a mis en garde contre les conséquences d’une dégradation de la note financière de la Région bruxelloise : “Si jamais il n’y a pas de solution et que la note est dégradée, la question de la tutelle financière du fédéral sur Bruxelles va se reposer. La dégradation de la note a aussi des conséquences pour la Belgique auprès de la Commission européenne, ce qui rend légitime l’intervention du gouvernement fédéral. »