Skip to main content

« Dans le pays le plus taxé au monde, il y a une chose qu’il ne faut surtout pas faire : introduire de nouveaux impôts », a déclaré Georges-Louis Bouchez sur VTM. « Il existe beaucoup de fraude sociale dans notre pays, par exemple des faux malades de longue durée qui sont parfaitement aptes à travailler et donc à contribuer. Vooruit ferait mieux de se concentrer sur ce problème, car il nous coûtera 19 milliards d’ici 2029. »

Selon le président du MR, il faudra réaliser 20 milliards d’économies d’ici 2030 pour rétablir les finances publiques. « C’est en tout cas bien plus que les 8 milliards actuellement évoqués, si l’on veut procéder aux réformes nécessaires. Et cela doit se faire sans nouveaux impôts, car nous vivons déjà dans le pays le plus taxé au monde. Chaque année, l’État dépense 330 milliards d’euros, soit 55 % du PIB. Il faut faire deux choses : réduire les dépenses publiques et stimuler la croissance économique ainsi que la compétitivité de nos entreprises. »

Le MR présentera à cette fin un plan au gouvernement. « Nous voulons que les entreprises soient moins taxées, soumises à moins de règles et de contraintes administratives, et qu’elles puissent obtenir plus rapidement des permis. Cela encouragera l’investissement dans notre pays. Actuellement, de grandes entreprises quittent la Belgique, comme ExxonMobil à Anvers. »

Une loi d’exception pour l’industrie

« Pourquoi ne pas instaurer une loi spéciale d’exception pour l’industrie ? » propose Bouchez. « Cette loi devrait assouplir les règles et obligations, accélérer les délais administratifs et prévoir des mécanismes fiscaux spécifiques pour tous ceux qui investissent en Belgique dans l’année. Cela attirerait les investisseurs, car il ne faut pas oublier que nous sommes en concurrence avec le reste du monde. »

La taxe sur les riches

Et que penser de la taxe sur les riches voulue par Vooruit ? « J’ai vu la campagne ‘Voortaks’ pour créer de nouveaux impôts. Il faut en finir avec cette obsession de vouloir taxer l’effort et la réussite. Il n’existe aucun impôt que les soi-disant “riches” ne paient pas déjà par rapport à la classe moyenne », affirme Bouchez. « On ne pourra envisager de nouveaux impôts que lorsque plus personne ne sera taxé à plus de 30 %, ce qui n’est pas le cas en Belgique. Nous avons les taux les plus élevés au monde sur le travail et nous figurons parmi les premiers pour les impôts sur le capital. Au bout du compte, c’est toujours la classe moyenne qui finit par payer, via les hausses de prix répercutées à la caisse. »

« Si un jour il n’existe plus de personnes aisées dans notre pays, alors nous aurons atteint l’égalité telle que la gauche la conçoit… mais nous serons tous pauvres », conclut Bouchez.

Revoir l’interview sur VTM