Le site « Brussels Times », qui s’adresse en anglais aux expatriés vivant dans la capitale, consacré un long portrait à Georges-Louis Bouchez. Fidèle à son image, le président du MR répond à l’interview sans filtre, en exprimant sa fierté d’être libéral et d’être belge.
Personnalité médiatique incontournable en Belgique, Georges-Louis Bouchez ne pouvait qu’intéresser Brussels Times, qui dresse ainsi un portrait du président du MR, destiné à un lectorat peu au fait de la complexité politique belge.
Georges-Louis Bouchez s’exprime, comme dans son récent livre qui vient de paraître, « à bâtons rompus » : sur sa popularité en Flandre (« Mon anglais est meilleur que mon flamand, mais dans les sondages d’opinion, je suis l’un des premiers francophones de Flandre »), sur son style de communication (« je sais que mon style peut aider à attirer des gens qui ne s’intéressent pas à la politique. Certains disent que ce n’est pas la bonne façon de se comporter, mais au moins ils peuvent voir que je suis authentique »), sur son enfance qui a forgé sa vision politique (« J’ai vu mon père se débattre dans une série d’emplois différents, ça a contribué à façonner ma relation au travail ») ou ses fiertés politiques (la prolongation des centrales nucléaires et la nomination d’Hadja Lahbib aux Affaires étrangères).
Il n’évite pas non plus les sujets plus polémiques, comme sa participation à des émissions de télé-réalité en Flandre (« Je ne regrette rien, ça a pris des proportions folles et les médias l’ont traité comme quelque chose de très grave alors que je voulais simplement rencontrer des gens et m’amuser »).
L’interview évoque bien sûr ses priorités en vue des élections de 2019, avec en tête l’emploi et la valorisation du travail (« en Wallonie, le PS a créé une culture des avantages sociaux qui dissuade les gens de travailler »). Georges-Louis Bouchez veut réenchanter la politique en luttant contre les extrémismes de gauche comme de droite (« il y a une surreprésentation de certaines catégories de la population et de certains thèmes, qui crée le populisme. Ce qui tue la politique, c’est de dire des choses dont on sait qu’elles ne correspondent pas à la réalité »). A propos du climat, il balaie les arguments trop faciles des jeunes qui descendent dans la rue (« Ce ne sont pas les jeunes de Genappe et de toutes ces villes ouvrières, pour qui le climat n’est pas la préoccupation principale. C’est quand on est dans un environnement plus privilégié qu’on peut commencer à se dire que le climat, c’est important. Quand on n’a rien, ou très peu, qu’est-ce qu’on va réduire ? »).
Puisque l’interview se déroule à Bruxelles, le président du MR rappelle aussi que le MR défend la liberté de choix en matière de mobilité (« L’homme est un être rationnel, il choisira donc toujours le moyen de transport le plus efficace pour lui ») tout en déplorant le manque d’alternative (« cela fait des années qu’aucune nouvelle voie de métro n’a été posée »).
Georges-Louis Bouchez n’en reste pas moins fier d’être belge : « Nous sommes au carrefour de tous les mondes. La Belgique est un pays extraordinaire et je ne vivrais pas ailleurs. J’aimerais que nous soyons encore plus fiers, car nous avons perdu cette fierté et nous devons la retrouver ».
Découvrez l’interview dans le Brussels Time