Le Président du MR Georges-Louis Bouchez l’affirme : “La voie de la raison a été entendue. La Palestine ne sera légalement reconnue par la Belgique que lorsque les otages seront libérés et le Hamas totalement retiré du pouvoir. Une prime au terrorisme n’aurait pas été acceptable et raisonnable. Les conditions sont bien présentes. D’éventuelles sanctions économiques ne seront prises qu’au niveau européen : condition indispensable pour être efficaces. Enfin, la Belgique demandera la mise en œuvre d’une force d’interposition de l’ONU pour protéger les populations civiles. La priorité doit rester la situation humanitaire et la paix.”
La position du gouvernement
Lors de la réunion du kern du 1er septembre 2025, la Belgique a adopté une position claire face à la crise persistante au Moyen-Orient. Attaché à une solution à deux États et au respect du droit international, le gouvernement fédéral pose des conditions strictes à la reconnaissance officielle de la Palestine.
Cette reconnaissance ne sera effective qu’après la libération totale des otages et le retrait du Hamas du gouvernement palestinien.
Par ailleurs, la Belgique refuse toute mesure qui pourrait récompenser le terrorisme.
Sur le plan économique, le gouvernement Arizona insiste pour que les sanctions soient discutées et mises en œuvre exclusivement au niveau européen afin d’assurer leur efficacité.
Le gouvernement montre également une volonté forte de soutenir une mission d’interposition des Nations-Unies, pour garantir la protection des civils.
La priorité la plus urgente demeure la situation humanitaire, avec une accélération des efforts belges en faveur de l’aide à Gaza et des évacuations médicales.
Précisions
- Intensification de l’aide humanitaire : La Belgique va intensifier ses efforts pour procurer de l’aide humanitaire aux Palestiniens par toutes les voies possibles.
- Poursuite et renforcement des évacuations médicales d’enfants vulnérables
- Sanctions nationales contre les colons violents et responsables du Hamas : La Belgique décrétera dès à présent ces colons violents et terroristes du Hamas de la liste européenne comme personae non gratae sur le territoire belge.
- Déclaration de personae non gratae : La Belgique déclare les ministres extrémistes Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ainsi que les leaders politiques et militaires du Hamas personae non gratae sur son territoire. Il sera plaidé pour la suspension de la délivrance des visas pour ces personnes et celles mentionnées au point précédent.
- Signalement dans le Système d’Information Schengen et exclusion du territoire : toutes les personnes visées par les sanctions individuelles, à savoir les colons juifs violents, les responsables du Hamas, ainsi que certains dirigeants politiques ou militaires israéliens et du Hamas, seront inscrites par l’Office des Étrangers dans le Système d’Information Schengen (SIS). Cette inscription signifie que ces personnes sont officiellement déclarées indésirables (« personae non gratae ») et interdites d’accès au territoire belge, en raison d’une menace pour l’ordre public, la sécurité nationale ou à cause de violations graves du droit international.
- Renforcement de l’embargo belge sur les armes et biens à double usage : le gouvernement fédéral soutient l’élargissement de l’interdiction existante concernant l’exportation, le transit et la vente d’armes ou de matériel pouvant avoir un usage militaire. Cette extension vise non seulement tout matériel militaire destiné explicitement à l’armée israélienne, mais aussi tout matériel, y compris à double usage (civil et militaire), dont l’utilisateur final pourrait être l’État ou l’armée d’Israël. La Belgique plaide pour une décision commune avec les entités fédérées et défend la mise en place d’un embargo coordonné au niveau européen.
- Interdiction nationale d’importation des produits des colonies : À la suite de l’avis de la Cour internationale de justice, les ministres belges de l’Économie, des Finances et des Affaires étrangères préparent un arrêté royal qui établira une interdiction nationale sur tous les biens produits, extraits ou transformés dans les territoires occupés par Israël, c’est-à-dire les colonies.
- Limitation consulaire : Limiter l’accès aux services consulaires pour les Belges résidant dans les colonies à la seule assistance d’urgence prévue par la loi.
- Refus des survols militaires israéliens : Refuser, aussi longtemps que le conflit se poursuit, les demandes de survol émanant des autorités israéliennes pour les vols militaires.
- Réduction des dépendances militaires vis-à-vis d’Israël : assurer que les futurs achats d’équipements, de pièces détachées et de contrats de maintenance ne soient plus effectués auprès d’entreprises israéliennes analyse élargie de toutes les commandes publiques belges en Israël.
- Vigilance accrue contre l’antisémitisme et l’extrémisme : les services belges intensifient leur coopération les analyses de risques sont partagées systématiquement le monitoring des incidents antisémites et de l’apologie du terrorisme par des soutiens du Hamas doit être renforcé.