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J’ai longtemps hésité à rédiger ce message car je ne veux pas donner d’importance et alimenter ce feuilleton ridicule de l’été qui vise une nouvelle fois à me discréditer. J’ai pris l’habitude d’être traité comme aucun autre responsable politique n’a été traité à ce jour.

Si j’ai décidé de le faire, c’est parce que cela peut arriver à chacun d’entre vous. Réfléchissez bien à cela. Vous pouvez aujourd’hui, du jour au lendemain, vous retrouver accusé de choses que vous n’avez pas faites, de voir votre image et réputation salies par quelques lignes sur un site ou un réseau social.

Dans le cas qui fait l’objet de l’actualité, vous devez savoir que j’ai expliqué pendant 40 minutes à la journaliste concernée la situation lui proposant de communiquer toutes les preuves matérielles comme l’immatriculation des véhicules, les documents d’assurances, les documents bancaires, etc… J’ai toujours été disponible pour donner des explications à la presse. Quelques minutes plus tard, je vois cet article qui écrit quelque chose de totalement faux m’accusant à tort et faisant fi de toutes les explications et preuves avancées !

Sur cette base, la société des journalistes (SDJ) de la RTBF m’accuse de faire pression sur les journalistes ! Ils oublient simplement que je n’ai jamais fait pression sur des journalistes ! J’ai simplement appelé lorsqu’ils font des erreurs matérielles et diffusent des fakes news. Il y a longtemps que je ne me préoccupe plus de leurs opinions ou billets d’humeur qui n’intéressent qu’eux.

C’est donc à nouveau une accusation sans preuve de la part des leaders de la SDJ, à savoir des journalistes de gauche, qui confondent leur rôle de journaliste avec celui de militant. Il suffit de lire le compte Twitter de certains d’entre eux pour comprendre leur positionnement politique.
Si la RTBF avait correctement fait son travail, il n’y aurait pas eu d’appel.

Mais trop de journalistes se sentent tout puissants, racontent trop souvent n’importe quoi et ensuite invoquent la liberté de la presse comme un bouclier pour éluder les obligations liées à cette liberté.

Ils oublient une chose: c’est que toute liberté s’accompagne d’une responsabilité. Et ça ils refusent d’en parler. Ils peuvent abîmer les réputations, détruire les gens, discréditer des personnalités de façon parfois erronée sans jamais subir la moindre conséquence. Car c’est ça la différence entre la presse et les autres. Moi si je fais la moindre erreur, je serai sanctionné à de multiples reprises. Eux continuent à raconter la vie des autres. Sans prendre le moindre risque. On ne se trompe jamais quand on commente ce que les autres font, parfois bien, parfois mal.

Ils sont également choqués que je les appelle en direct. Mais c’est Charlotte Legrand elle même qui m’a appelé tout aussi en direct quelques minutes avant mon appel ! Par après, les erreurs factuelles conduisaient à m’accuser de façon totalement fausse ! Car un autre journaliste s’était chargé de l’article web. C’est aussi là est autre magie de la RTBF: un journaliste vous appelle pour la radio, un autre pour le web et vous aurez une troisième équipe pour la TV. Comment encore s’étonner que cela nous coûte 400 millions d’euros par an d’argent public, soit plus de quatre fois plus cher que TOUS les partis politiques du Pays ! Et ils viendront vous parler d’exemplarité.

Enfin, faire croire que des organes comme le Conseil de Déontologie Journalistique (CDJ) peuvent réparer les choses a posteriori est illusoire à au moins deux titres:

1. Quand une info est diffusée sur le web, vous ne pouvez plus la rattraper: elle est partagée, il y a des captures d’écran, des diffusions, etc… Et si même des organes vous donnent raison, cela fera l’objet de deux lignes deux ans plus tard. Car le journaliste ne se trompe jamais et déteste publier des démentis ou des droits de réponse. Par ailleurs, plusieurs mois après, le mal est fait. Votre réputation est détruite.

2. ⁠Le CDJ est composé de membres de la RTBF dont le directeur de l’information ! De qui se moque t’on ? D’autres membres de ce même CDJ ont pris des positions politiques ouvertement anti MR sur les réseaux ! Quelle crédibilité donner à cet organe de l’entre soi par excellence ?

Il est évident que la RTBF, par la diffusion de conversations totalement privées, vient de rompre le principe de confiance qui existe entre les journalistes et les citoyens afin de pouvoir simplement travailler sereinement. Tous mes collègues politiques, au lieu de jouer aux vierges effarouchées alors qu’ils appellent les rédactions eux aussi ou, plus vicieux, passent par des intermédiaires, doivent savoir désormais qu’ils peuvent être enregistrés à leur insu et que cela peut être diffusé. C’est une faute pénale et déontologique.

Ces pratiques illégales s’expliquent t’elles par les réformes que nous sommes en train de mener et que certains journalistes ont clairement décidé de combattre en sortant de leur rôle ?

Enfin, ce bal d’hypocrisie est sidérant: les journalistes sont les premiers à nous tirer sur la manche pour avoir une bonne info. Et certains d’entre eux aujourd’hui veulent jouer aux êtres vertueux qui n’ont jamais de contact avec les politiques ? Ça semble en tout cas moins les déranger lors des voyages de presse payés par le contribuable…

Georges-Louis Bouchez