Le magazine « Moustique » consacre un dossier au wokisme. Le président du MR Georges-Louis Bouchez y dénonce une tyrannie de la minorité.
Georges-Louis Bouchez a fait du combat contre le wokisme un des fers de lance de son action politique. Il évoque notamment ce sujet dans son livre « A bâtons rompus ».
Il revient notamment sur le projet de suppression du genre sur la carte d’identité. « Aujourd’hui, 1,5% de la population ne s’identifie pas comme homme ou femme. Pourquoi supprimer cette appartenance pour l’ensemble de la population ? On est dans un monde où la moindre spécificité devrait s’imposer au reste des gens ». Le président du MR est favorable aux mécanismes permettant le respect de chacun, mais refuse que ces mécanismes s’imposent à tous. « Une carte d’identité est aussi un document de voyage. Tous les pays ne perçoivent pas les choses de la même manière. Dire que le sexe n’est pas utile, c’est oublier qu’il y a des maladies liées au sexe ou des combats féministes qui ont eu lieu pour obtenir la parité ».
Georges-Louis Bouchez fait de la philosophie politique. « Le libéralisme, c’est le développement des libertés individuelles dans un cadre collectif. Cela s’oppose à l’individualisme. Le MR est le parti de la défense des minorités, mais cela ne doit pas devenir une tyrannie de la minorité aux dépens de la majorité ».
Le président du MR tient le même discours sur notre passé colonial. « On en doit en reconnaître les excès mais vouloir retirer les statues de Leopold II, c’est un non-sens. L’histoire est une science, Léopold II a régné sur notre pays. On ne peut pas l’effacer ».
Le wokisme fait une lecture dominants-dominés du monde. Pour Georges-Louis Bouchez, d’autres modèles sont possibles. « Les dominants ne sont pas toujours les mêmes à travers les époques. Une personne de couleur n’est pas forcément dominée. Entre Lewis Hamilton et un sans-emploi wallon, lequel des deux est dominé ? C’est dérangeant de tout voir dans un rapport de domination, sans référence au contexte ».
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