Interrogé sur la Première ce jeudi 9 février, Georges-Louis Bouchez a abordé plusieurs dossiers d’actualité.
Dans un premier temps, le Président a souligné les différences majeures en matière d’emploi entre le Parti Socialiste et le Mouvement Réformateur. Le MR souhaite mettre en place « des réformes qui se concentreront justement à augmenter le taux d’emploi et à mieux récompenser le travail puisque manifestement c’est une ligne de fracture entre le PS et nous ». Au-delà des différences idéologiques, Georges-Louis Bouchez a remis en question les sorties médiatiques du Président socialiste : « On est surtout trop loin des élections pour parler de ce genre de choses », en référence à la candidature de Paul Magnette pour le poste de Premier ministre.
Par ailleurs, le Président du MR a rappelé la nécessité d’une réforme à l’égard des pensions. Le MR est en faveur de l’élaboration d’un régime unifié des pensions. « On doit tendre de plus en plus vers un régime unifié des pensions en intégrant une notion de pénibilité réelle. Il ne faut plus regarder le statut mais la profession. Les régimes spéciaux n’ont plus vocation à perdurer ». Pour ce faire, il est nécessaire de réformer les régimes spéciaux et d’offrir la possibilité de fins de carrière aménagés. Dans ce cas, le régime des pensions belges favoriserait la profession au détriment du statut du travailleur afin de prendre en compte la pénibilité réelle du métier.
« Une infirmière qui travaillerait pour la fonction publique n’a pas à avoir un régime de pension qui est meilleure qu’une infirmière indépendante ». Par conséquent, la priorité est de favoriser la profession plutôt que le statut (employé, fonctionnaire ou indépendant). De plus, si nous n’augmentons pas nos recettes, il sera impossible de financer notre système des pensions. « Aujourd’hui, notre système de pension coûte plus d’un milliard d’euros de plus chaque année ». L’objectif du MR est de parvenir à un accord pour revenir à l’équilibre budgétaire à moyen et court terme.
Georges-Louis Bouchez a également rappelé les lignes du parti en matière d’énergie. A l’heure actuelle, il est prévu qu’uniquement 2 réacteurs soient prolongés pour dix ans : Doel 4 et Tihange 3. Le MR souhaite aller plus loin pour 2024 en exigeant l’abrogation de la loi 2003 et en favorisant la construction de nouveaux réacteurs. « On ne veut pas remplacer du nucléaire par du gaz, c’est une ligne rouge absolue ». Le problème d’approvisionnement pour l’hiver 2025-2026 reste d’actualité et prolonger des réacteurs nucléaires opérationnelles restent la seule option viable.
À 500 jours des prochaines élections, le Président a rappelé que les défis étaient immenses mais que des changements étaient plus que nécessaires. Pour le MR, les dossiers sur la table doivent se résoudre dans les gouvernements et coalitions actuelles. Des élections anticipées ne sont pas à l’ordre du jour. « Les élections ont lieu en mai 2024 et jusque-là on travaille dans l’intérêt des citoyens avec des réformes majeures en particulier pour les entités francophones ».
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