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Le décès du petit Fabian à Ganshoren est un drame bouleversant. Un enfant a perdu la vie. Une famille est anéantie. Une communauté est sous le choc. Comme père, comme citoyen, et comme responsable politique, je ressens cette émotion, cette peine, cette incompréhension profonde qui nous saisit toutes et tous.

Mais être responsable politique, c’est précisément cela : entendre cette émotion légitime, y être sensible, sans jamais céder à la facilité ou à l’agitation. C’est garder le sang-froid nécessaire pour agir avec sérieux et lucidité, même dans les moments les plus douloureux.

Aujourd’hui, je le dis clairement : il faut laisser l’enquête judiciaire se poursuivre dans la sérénité. Il ne peut y avoir ni précipitation, ni récupération. La vérité n’appartient à personne. Elle se construit par des faits, pas par des impressions.

Je refuse les attaques généralisées contre la police. Je refuse ce que certains appellent aujourd’hui le police bashing. La police est une institution essentielle à notre État de droit. Elle agit dans des conditions de plus en plus difficiles, souvent sous pression, toujours en première ligne. Elle mérite notre respect et notre soutien. Sans elle, il n’y a ni sécurité, ni liberté.

Mais ce soutien, je l’associe toujours à une exigence : celle de l’exemplarité. Une police soutenue doit être une police exemplaire. C’est le fondement du pacte de confiance entre les citoyens et leurs institutions. S’il y a eu des fautes, elles devront être établies et sanctionnées. S’il y a eu des manquements, ils devront être corrigés. Cela fait partie du respect de l’État de droit.

Je n’accepterai ni la stigmatisation collective des forces de l’ordre, ni l’impunité individuelle si des responsabilités sont engagées. Ce n’est pas l’un ou l’autre : c’est la justice pour tous, avec fermeté et équilibre.

Aujourd’hui, mes pensées vont d’abord à la famille de Fabian. Ce drame est insupportable. Leur douleur doit être entendue. Mais notre devoir est aussi de préserver la cohésion sociale, le calme et la justice.

Dans l’épreuve, je choisis la voie de la vérité, de la responsabilité et de la dignité. C’est ce que les citoyens sont en droit d’attendre de nous.