Les sénateurs Georges-Louis Bouchez et Gaëtan Van Goidsenhoven vont déposer un projet de réforme de la Constitution en vue d’améliorer la maitrise de la seconde langue nationale.
Au Sénat, Gaëtan Van Goidsenhoven et Georges-Louis Bouchez vont proposer de modifier la Constitution afin de rendre obligatoire l’apprentissage d’une autre langue nationale pendant la période de l’enseignement primaire et secondaire à temps plein. La même règle s’appliquerait donc aussi en Flandre.
Le président du MR le reconnaît lui-même : s’il ne parle pas suffisamment bien le néerlandais, c’est parce qu’il ne l’a jamais appris à l’école. Et entamer l’apprentissage d’une langue à l’âge adulte, c’est beaucoup trop tard. Plus on commence tôt, mieux c’est.
Or, les élèves wallons choisissent de plus en plus l’anglais, au détriment du néerlandais. Idem en Flandre. Pour Georges-Louis Bouchez, c’est un problème pour la cohésion nationale. « Quand on ne comprend pas ce que l’autre dit, cela ne permet pas de nourrir les contacts. Parler les deux langues nationales que sont le français et le néerlandais, c’est vraiment un pas que l’on fait vers l’autre », explique-t-il dans Sudpresse. « Et je n’évoque pas ici la question de l’allemand. Par ailleurs, je remarque que sur le plan professionnel, parfois, parler français et néerlandais vaut mieux que n’importe quelle qualification ».
L’anglais est évidemment très utile, en particulier pour travailler à l’étranger. Mais en Belgique, le néerlandais reste important pour entrer dans la vie professionnelle.
Les sénateurs soulignent qu’il n’est pas nécessaire de maîtriser la langue à la perfection. « En sortant de l’école, il faut surtout pouvoir se débrouiller, comprendre, avoir les outils nécessaires. On n’attend pas que les gens soient parfaitement bilingues ».
La proposition sera déposée la semaine prochaine au Sénat, parce que c’est un lieu de débat et de rencontres entre les communautés. Georges-Louis Bouchez insiste : « Si nous sommes au gouvernement en 2024, ce point sur l’apprentissage des langues sera une de nos conditions sine qua non pour former une majorité ».
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