Campagne électorale, priorités libérales, bonne gouvernance et lutte contre le populisme : Georges-Louis Bouchez répond aux questions de Sudinfo.
Pour Georges-Louis Bouchez, période électorale ou pas, le rôle d’un parti est sans cesse de convaincre, d’expliquer, d’être en lien avec la population. « Les gens ne sont pas idiots, ils comprennent que si certains changent de comportement, de discours, à six mois de l’échéance, quelque chose ne tourne pas rond », explique-t-il à Sudinfo.
Le président du MR souhaite que tous les gouvernements travaillent jusqu’au dernier jour car les urgences sont là. Il dénonce d’ailleurs le stop total du PS sur le travail et l’emploi. « La clé dans notre pays, c’est qu’on n’est pas assez nombreux à travailler et il y a des métiers en pénurie (…) On a déposé 25 mesures pour la réforme du marché du travail, au moins autant en matière de réforme fiscale. Nous sommes totalement mobilisés. Après, il faudra voir la volonté de chacun : la balle est plutôt dans le camp du PS ».
Durant sa campagne électorale, le MR reviendra d’ailleurs à ses fondamentaux : l’emploi et la fiscalité, mais aussi la formation et l’enseignement, l’énergie et le climat. Ce sont les plus grandes préoccupations des Belges.
En matière de bonne gouvernance, Georges-Louis Bouchez plaide pour une formation rapide des gouvernements. C’est l’électeur qui a les commandes pour établir le rapport de force et faire en sorte que les majorités soient le plus homogène possible. « Plus il y a des votes pour les populistes, plus c’est compliqué de trouver des accords », explique le président du MR. Georges-Louis Bouchez est par ailleurs convaincu qu’il faut des réformes pour accentuer le critère majoritaire au niveau des résultats électoraux ou pour avoir des règles imposant les mêmes coalitions à Bruxelles, en Wallonie et en Fédération Wallonie-Bruxelles. « Il faut penser à l’élection semi-directe pour les chefs de gouvernement, un peu comme on le fait au niveau communal. Des réformes électorales, il y en a beaucoup, à commencer par la réduction du nombre de ministres, de députés. Mais pour 2024, c’est un peu tard, cela aurait dû être voté au moins un an avant les élections », dit-il. Georges-Louis Bouchez n’est par contre pas favorable à la limitation du budget des partis politiques « On me dit que la politique coûte cher ; oui, mais la démocratie coûte cher. C’est, par exemple, de l’argent pour payer des collaborateurs qui nous permettent d’être pertinents ».
Georges-Louis Bouchez est optimiste et pense que le résultat du MR sera supérieur aux prévisions, en raison des thématiques qu’il défend. « Je reste convaincu que les élections en 2024 donneront des résultats surprenants par le fait qu’il y a 400.000 primo votants, des jeunes qui ne se sont jamais exprimés », se réjouit le président du MR. « L’objectif, c’est être premier parti en Wallonie et à Bruxelles : le MR est l’alternative au marasme qu’on connaît, le seul à porter des propositions de réformes dans les matières que j’ai citées. On est la seule alternative crédible côté francophone ou tout le reste, c’est la gauche et la gauche de la gauche ».
Pour Georges-Louis Bouchez, la meilleure manière de lutter contre le populisme et le désamour de la population pour la politique, c’est d’être sincère, transparent et honnête. Mais cela dépend aussi de la bonne volonté des électeurs : « si les gens, pour choisir un candidat ou un parti, passaient la moitié du temps qu’ils mettent à choisir leur voiture ou leur GSM, franchement, la démocratie se porterait super-bien », conclut-il.
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