Georges-Louis Bouchez était l’invité de l’émission « QR-Le débat » sur la RTBF, dans le contexte de la COP 28 à Dubaï. Il a rappelé l’engagement du MR à relever le défi climatique tout en préservant les libertés individuelles et le développement socio-économique.
Pour le président du MR, on ne résoudra pas l’enjeu climatique avec des slogans culpabilisants et des mesures symboliques. Il faut réaliser les transformations nécessaires et procéder aux bons choix technologique « 75% des émissions de CO2 proviennent de notre consommation », explique-t-il. Chaque Belge émet en moyenne dix à douze tonnes de CO2. Si on veut atteindre les objectifs de Paris, chacun d’entre nous devrait diviser sa consommation par six. C’est la technologie qui nous permettra d’y arriver, pas la culpabilisation ».
Georges-Louis Bouchez regrette que le sujet soit devenu si clivant. « Le débat a été totalement phagocytés par la gauche alors que la solution passe par des investissements et des mécanismes fiscaux », rappelle-t-il. « Personnellement, je ne suis pas pour l’écologie punitive. Je n’ai pas envie d’aller dire à celui qui part une fois ou deux en vacances en Espagne qu’il ne peut plus le faire ».
Pour le président du MR, il faut faire preuve de réalisme et se questionner par exemple sur l’impact environnemental de la voiture électrique. « Ce n’est pas la solution la plus vertueuse pour la planète. Je ne crois d’ailleurs pas qu’on atteindra un jour un parc 100% électrique car cela nécessite une très grande capacité de production nucléaire et la recharge est compliquée pour les personnes qui vivent en appartements par exemple. Mais il existe d’autres types de motorisation et d’autres technologies comme l’hydrogène ou les e-carburants. On doit être clair avec l’industrie : l’objectif est d’atteindre le zéro carbone mais il y a plusieurs moyens d’y parvenir. Quant aux transports en commun, ils ne sont pas une alternative crédible partout en ce moment. L’aménagement du territoire est un enjeu fondamental car il influence la localisation du bâti et donc la mobilité. On doit dire aux gens qu’il faut revenir vivre en ville. C’est ça la réalité ».
En conclusion, la question climatique doit être vue sous l’angle d’un triangle : sauver le climat, préserver les libertés individuelles et le développement socio-économique. « Il faut trouver un équilibre entre ces trois priorités. Toutes sont importantes. En vue des élections de 2024, je demande donc aux partis qui prônent la sobriété de l’écrire dans leur programme et d’expliquer plus clairement leurs intentions à ce sujet », conclut-il.
Revoir l’émission QR Le débat