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12 questions de vie. Sur les rêves, l’enfance, les hasards, les difficultés, les choses simples, le fait de dire pardon, les moments les plus durs, l’amour, la corporalité et la vie après la mort. Georges-Louis Bouchez s’est confié ouvertement à Het Laatste Nieuws. Pas une interview politique cette fois, mais une conversation sur la vie. La réponse à une question est déjà à lire ici.

Y a-t-il quelqu’un qui a déterminé ta vie ?
Mon père, à cause de sa manière de travailler et du fait qu’il n’a jamais abandonné.

Mon père était ingénieur de formation, mais il a obtenu son diplôme pendant la crise pétrolière, il n’y avait pas de travail pour les ingénieurs à cette époque, et donc il a ouvert un magasin. Au début, cela allait bien, mais avec l’arrivée des Van den Borres et des Krëfels, c’est devenu plus difficile. La seule chose pour laquelle on l’appelait encore, c’était les petits travaux que les autres ne voulaient pas faire. J’ai souvent vu mon père aller se coucher sans savoir comment il allait payer les factures le lendemain matin. Et donc, il a aménagé des jardins, installé des alarmes, déblayé des gravats, rénové des sanitaires et construit des cuisines — tout cela pour s’en sortir. Je ne dis pas que tout le monde doit être comme mon père. Mais les gens devraient au moins se poser la question, avant d’aller frapper à la porte de l’État : est-ce que moi, j’ai vraiment tout fait ?

Mon père m’a appris beaucoup de choses en vivant de cette manière. Je ne le lui ai pas encore dit très clairement, nous n’en avons pas l’habitude, mais il le sait quand même. Il n’aime pas que je parle de lui dans les interviews — cela touche à sa fierté — mais je le fais pour que les gens comprennent d’où viennent mes convictions. Je ne suis pas le fils d’un riche héritier, je suis le fils d’un petit indépendant de Quaregnon. J’ai commencé avec rien, et c’est pourquoi je me sens beaucoup plus légitime que beaucoup d’autres politiciens pour parler de ces sujets. Je ne vais pas citer de noms, mais c’est souvent là qu’a été le problème chez Open Vld et au MR : ceux qui faisaient les plus grandes déclarations sur l’argent et le travail étaient souvent ceux qui, sur ce plan, n’avaient jamais connu de difficultés.

Lisez l’interview complète dans Het Laatste Nieuws