Ce mardi soir, un débat consacré au revenu universel de base est organisé par le MR à Charleroi. C’est le coup d’envoi d’une série de conférences thématiques destinées à réactiver les fondements du libéralisme.
Dans les pages de l’Echo de ce mardi 19 avril, le président du MR Georges-Louis Bouchez détaille ce projet « Belgium 2030 », qui va permettre au MR de réviser son programme. Six thèmes clivants seront abordés dans le cadre de conférences-débats : le revenu universel de base, le métavers et le bitcoin, le rapport au travail, la micro-taxe sur les transactions financières, le marché des échanges de quotas d’émissions CO2 et le champ d’action de l’État.
Georges-Louis Bouchez explique à l’Echo qu’il a choisi ces thèmes pour susciter le débat et en dégager des principes permettant d’engager des réformes importantes, même si les idées ne sont pas retenues telles quelles. « Le débat sur l’allocation universelle peut entraîner une réflexion sur la fiscalisation de la sécurité sociale que l’on financerait par l’impôt plutôt que par des cotisations, par exemple », dit-il.
Pourquoi pas aussi imaginer une réforme des pensions à la néerlandaise, avec une pension de base complétée par un deuxième et un troisième pilier ? A travers le thème du métavers et du bitcoin, c’est la question de la régulation de l’économie de plateformes qui est posée. Autant de sujets originaux qui déboucheront sur des propositions concrètes, revenant aux fondements du libéralisme.
Le premier débat porte donc sur l’allocation universelle, chère au président du MR. Pour Georges-Louis Bouchez, ce projet permet une autonomisation des individus, réduit la bureaucratie et donc le poids de l’État, et garantit l’égalité des chances. C’est pourquoi l’idée pourrait séduire largement au sein du mouvement libéral.
Chacun recevrait, à partir de 18 ans, 1.000 euros par mois, ce qui est supérieur au montant moyen de l’allocation de chômage. Cela ouvrirait la porte à l’individualisation des droits. Pour Georges-Louis Bouchez, l’évolution de la sécurité sociale va de toute façon déjà vers des prestations forfaitaires, comme le démontre l’exemple du droit-passerelle mis en place pour soutenir les indépendants pendant la crise sanitaire.
Chaque thème fera l’objet d’au moins quatre conférences-débats. L’agenda complet est disponible ici. En fin d’année, un congrès adoptera le nouveau programme du MR, avec l’ambition de le voir appliqué en 2030, pour les 200 ans de la Belgique.