Georges-Louis Bouchez est en interview dans le magazine Moustique ce mercredi 11 mai. Il évoque sa passion dévorante pour la politique, le bilan du MR au gouvernement fédéral et sa volonté de contribuer à changer la société.
Georges-Louis Bouchez revient d’abord sur le 1er mai libéral. Une fête qui a tout son sens au MR. « On est le vrai parti du travail », dit-il. « La gauche a abandonné les ouvriers et les prolétaires pour des minorités bruyantes déconnectées des classes moyennes. C’est ce qui a tué le PS français ».
Le président du MR refuse l’étiquette clivante qu’on veut lui accoler. « Je dis ce que je pense et ça peut avoir pour effet d’être clivant », explique-t-il. « Le rôle d’un Premier ministre, c’est de faire la synthèse dans son gouvernement. Le rôle d’un président de parti, c’est de pousser au plus loin les points de son parti parce que des gens ont voté pour nous et souhaiteraient que 100% de notre programme s’applique ». Georges-Louis Bouchez met en avant son bilan : maintien du système des voitures de société, prolongation du nucléaire, neutralité de l’Etat, maintien de la loi de 96 sur la formation des salaires, soutien aux classes moyennes et aux indépendants…
Le président du MR se montre critique envers les médias : « Le problème en politique belge, ce sont les journalistes politiques parce que les journalistes politiques n’ont que leur lecture des rapports entre les partis ». Georges-Louis Bouchez en a assez des petits jeux politiques par médias interposés. « Les gens attendent qu’on ait des réponses concrètes et crédibles par rapport aux problèmes qui se posent ». Il s’étonne aussi des attaques constantes envers le MR : « Le PS a dit qu’il remettait en question la loi de 96. Est-ce qu’un seul journaliste a dit que ce n’était pas dans l’accord de gouvernement ? Aucun. Si demain je viens en disant qu’il faut augmenter le budget de la Défense de 3%, on me dira que ce n’est pas dans l’accord de gouvernement ». Le MR a toujours le mauvais rôle.
Georges-Louis Bouchez revient sur son débat avec le président du Vlaams Belang : « Je n’ai pas été discuter avec le Belang. J’ai été m’opposer au Belang. Ma conviction profonde, c’est qu’il fallait les attaquer ». Il estime que pour lutter contre le populisme, il faut défendre ses valeurs avec force.
Il se définit comme un passionné. « J’aime ce que je fais. Et c’est moins l’ambition qui me porte que la volonté de changement. Ma plus grosse adrénaline, c’est de tenter d’être la personne qui va modifier les choses ».
Le président du MR revient aussi sur ses échecs : la perte de son poste de député suite à la démission de Jaqueline Galant, sa non-élection en 2019 alors qu’il a fait le deuxième score en Hainaut… « Le paradoxe, c’est que c’est grâce à ces échecs que je suis président du MR aujourd’hui. Ce qui compte, c’est de gagner au bon moment », conclut-il.