Lors de la grève des services publics du 31 mai, trois provinces ont été entièrement privées de trains, faute de personnel pour les conduire. Une situation inacceptable alors qu’un service garanti a été mis en place par le MR sous la législature précédente. Cette loi doit être renforcée.
Le service garanti à la SNCB a été mis en place par François Bellot, alors ministre de la Mobilité, en 2017. Il s’agissait alors d’offrir aux usagers un minimum de solutions de transport en cas de grève. Mais ce 31 mai, cela n’a pas fonctionné. Les trains n’ont pas du tout roulé dans trois provinces (Namur, Luxembourg et Liège).
La loi prévoit en fait que la SNCB s’informe auprès des travailleurs avant la grève pour vérifier qui est disponible pour travailler. Sur cette base, elle établit un plan de transport adapté. Cependant, cette fois, les grévistes étaient trop nombreux que pour permettre la couverture de l’ensemble du territoire. La réquisition des agents n’est pas prévue par la loi suite à un avis négatif de l’Organisation Internationale du travail (OIT).
Pour le président du MR Georges-Louis Bouchez, c’est inacceptable. « Le service doit être garanti dans toutes les circonstances », dit-il. Il propose par exemple de recourir à des entreprises privées (pour les bus). Il estime aussi que la loi pourrait être revue : « l’OIT rappelle qu’il faut un motif impérieux pour justifier la réquisition », explique-t-il à La Libre. « Garantir un service minimum dans les trajets non négociables, par exemple pour les personnes qui doivent présenter des examens médicaux ou qui n’ont pas d’autre choix que le train pour aller travailler, rend la balance d’intérêt favorable à la réquisition ».
Le MR va d’abord mettre le point à l’ordre du jour du Conseil d’administration de la SNCB, avant de prendre une initiative parlementaire qui pourrait déboucher sur un changement intégré au futur contrat de gestion de l’entreprise publique.