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C’est avec stupéfaction que le groupe MR a pris connaissance du nouveau règlement d’ordre intérieur du conseil communal qui confisque à l’opposition le droit de faire son travail et de prendre la parole. Acculé le PS ne sait plus quoi faire pour préserver son pouvoir. Le clientélisme et l’instrumentalisation de certains organes publics n’étant plus suffisants, le Bourgmestre de Mons en vient à agir comme un monarque absolu en modifiant les règles selon ses besoins.
Ce n’est bien évidemment pas une nouveauté pour lui puisque déjà en 1999, il avait fait voter une règle interne au PS afin d’empêcher une personne de plus de 65 ans de devenir Bourgmestre. Celle-ci avait été mise sur pied afin d’interdire à son prédécesseur Maurice Lafosse de se représenter pour un troisième mandat. Cette règle était tellement importante pour Elio Di Rupo qu’à 67 ans en 2018, il pourra briguer un quatrième mandat, ayant fait changer ladite règle en 2014 !
Cette atteinte grave à la démocratie à Mons ne peut rester sans une réponse à la hauteur. Le groupe MR se laisse donc le temps d’envisager l’ensemble des actions politiques et juridiques nécessaires.
Nous avons déposé plus de 60 propositions concrètes et toutes dans l’intérêt des montoises et des montois au Conseil communal en moins d’un an. A peine deux ont été acceptées. Nous menons une action forte en faveur des montois avec de nombreuses solutions concrètes soumises au vote. La majorité reste dans une attitude stérile de blocage à notre égard portant gravement atteinte à la gestion de la Ville et de ses habitants. En effet, il faut être capable de dépasser les clivages pour accepter les bonnes idées ou propositions d’où qu’elles viennent. A ce titre, nous votons près de 70% des points déposés par la majorité au conseil communal. Qui n’est pas constructif ?
Enfin, les comparaisons du Bourgmestre sur le fonctionnement du Parlement européen et de notre conseil communal son absurdes. Le Parlement se réunit chaque jour durant toute l’année. Le conseil communal se réunit une fois par mois, onze fois par an. Dès lors, avoir des réunions de 8h00 n’est pas anormal ! 8h00 par mois par gérer une Ville de 95.000 habitants, qui peut trouver cela excessif ? Il faut travailler quand on est élu et ne pas “souhaiter aller en terrasse…” comme semblait vouloir le faire, de son propre aveu, le Bourgmestre lors du dernier conseil.
La responsabilité mais aussi le renouveau politique sont à ce prix. A ce titre, nous demandons au cdH de Mons d’entendre la volonté de renouveau de son Président Benoit Lutgen et ne pas voter ce texte qui restreint comme nulle part ailleurs les droits des conseillers communaux de l’opposition. On ne peut avoir un Président qui porte un discours fort de changement pour la Wallonie et avoir une section dans la Ville du Président du PS qui n’a pas le courage de se lever contre le déni de démocratie, les dérives du pouvoir absolu et le rejet de la contradiction. Nous ne pouvons pas douter d’un sursaut démocratique dans le chef du cdH.
Pour le Groupe MR,
Georges-Louis Bouchez.
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