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Dans un discours enflammé prononcé lors du congrès du 1er mai à Mons, le président du Mouvement Réformateur Georges-Louis Bouchez a lancé un appel audacieux pour une ‘Cure de Détaxe’.

En mettant en avant la nécessité de réformes courageuses et de politiques favorables au travail, le MR défie la gauche avec une vision nouvelle et dynamique pour l’avenir du pays.

Dans ce discours percutant, le président a souligné l’urgence d’agir avant les élections du 9 juin, positionnant le MR comme le véritable moteur du changement pour une prospérité durable et une société équitable.”

 


Discours complet

 

Merci mille fois pour votre accueil !

Cet accueil me fait chaud au cœur, votre motivation fait plaisir à voir aujourd’hui ! Elle est pleine et entière, on va encore le voir dans les prochains jours. Aujourd’hui est un jour particulier car c’est le dernier grand rassemblement avant les élections du 9 juin, sur un sujet que nous avons réussi à réimposer dans le débat public : celui du travail. Jusqu’ici, on avait surtout parlé de chèques ou d’aides sociales, mais on a très peu parlé de travail, dans le monde francophone.

J’ai grandi à 500m d’ici, à Quaregnon, rue Jules Destrée. Je dis souvent que j’avais toutes les qualités pour devenir un socialiste mais justement, je les connais trop bien, et j’ai surtout vu leur bilan, ce qui m’a vacciné à vie contre le fatalisme. J’ai pu voir ce que l’assistanat et le trop-plein d’aides sociales pouvaient amener. Cela a détruit l’espérance et les territoires. Cela a réduit considérablement les horizons et les perspectives de milliers de jeunes et d’enfants. Le problème de la Wallonie et de Bruxelles, ce n’est pas la misère économique, mais la misère culturelle. Ce n’est pas parce que votre père était sans-emploi et votre grand-père aussi que vous êtes vous aussi voués à dépendre d’aides sociales. C’est surtout à ceux-là que je m’adresse. Il y a un espoir : ne succombez pas au fatalisme ! Il y a une autre voie. Vous aussi, vous avez le droit de réussir votre vie, vous avez le droit de gagner de l’argent, vous avez le droit de retrouver votre dignité. Car oui, le travail, c’est plus qu’un salaire : c’est une place dans la société, c’est la possibilité de quitter sa condition de vie. Je dis à tous ceux là qu’à Jemappes aussi, il est possible de prendre son destin en mains grâce au Mouvement Réformateur.

Certains s’interrogent sur le style du MR, sur notre volonté, notre opiniâtreté et notre proactivité. Ce style ne vient pas de nulle part. Il n’y a pas un jour durant ma présidence où je n’ai pas pensé à ces femmes et ces hommes des anciens bassins industriels wallons à Mons, La Louvière, Liège, Charleroi, Bruxelles ou Tubize. Il n’y a pas eu un seul instant où je n’ai pas pensé à ces gens, où je n’ai pas été en colère face à des bobards, à la politique du chèque, au misérabilisme. On ne doit pas s’arrêter à cette colère. Cette colère doit nous donner une énergie positive, celles de celles et ceux qui feront les réformes et n’auront pas peur de la vérité. Aujourd’hui mesdames et messieurs, si la gauche nous en veut tant, c’est parce qu’à force de s’éloigner de la vérité, elle déteste de plus en plus ceux qui la disent. Soyez fiers de ce discours de vérité.

Quand je vois aujourd’hui la présence de Roberto D’Orazio , que je vous demande d’applaudir, car c’est vraiment courageux de venir ici quand on vient de la gauche. Quand je vois la présence de ces personnes qui nous rejoignent, je me dis qu’on n’a pas encore gagné, mais qu’on a déjà réalisé quelque chose de grand. Ces personnes ne se sont jamais battues pour des allocations, mais pour la dignité des travailleurs. Cette dignité n’est pas liée aux allocations, mais à la formation, la mise à l’emploi, grâce à es femmes et ces hommes qui font quelque chose de leur vie, en priorité pour leurs enfants mais aussi pour l’ensemble de la société. Nous avons déjà gagné une bataille : le MR est le vrai parti du travail, le grand mouvement populaire qu’on a toujours voulu !

Face à ces 50 nuances de gauche, nous devons apporter un projet enthousiasmant et porteur. Un projet de réformes, sans promettre monts et merveilles car les finances publiques, on n’en parle jamais, mais c’est notre patrimoine commun. Chaque enfant qui naît dans cette région a une dette de 60 000 euros. Autant d’argent qu’il pourrait mettre dans un projet pour une maison, une création d’entreprises, des loisirs. Pour pouvoir simplement choisir sa vie. Le MR n’est pas le mouvement où l’on rase gratis. C’est le mouvement qui voudra que la règle budgétaire de ne pas dépasser 3% de déficit soit inscrite dans la Constitution. Ceux qui détruisent la Sécurité sociale sont ceux qui dépensent plus que ce qu’ils ont eux, qui créent les déficits et les entretiennent. Moi, le garçon de Mons, je suis profondément attaché à la Sécurité sociale, et c’est pour cela que je veux que nous voulons que les finances publiques soient gérées, que nous voulons que les travailleurs soient récompensées, car cette Sécurité sociale, si elle vit, c’est grâce aux  4,5 millions de personnes qui travaillent et font des efforts pour notre pays.

Pour permettre à plus de gens de travailler, nous aurons besoin de réformes.

La première sera au niveau de l’enseignement. Plus de la moitié des demandeurs d’emploi en Wallonie a peu ou pas de qualifications, et c’est pire à Bruxelles. C’est le noeud du problème. Il faut leur donner les outils. C’est pour cela que nos ministres Pierre-Yves Jeholet, Valérie Glatigny et Françoise Bertieaux ont voulu rendre leurs lettres de noblesse à l’école. Il ne s’agit pas d’élitisme financier. Nous avons refinancé les bourses, l’aide à la réussite, mais il faut aussi récompenser le mérite, le travail, les compétences. Nous voulons maintenant un abaissement de l’obligation scolaire à 3 ans, nous voulons vérifier que chaque enfant sait lire, écrire et compter en 3e année primaire. Dans toute une série d’écoles, on diplôme dans des écoles des enfants qui n’ont pas les compétences de base. La solution, Mme Désir, n’est pas de faire entrer des enfants en 3e maternelle sans les arrêter avant la 3e secondaire s’ils ont des difficultés. C’est irresponsable. C’est irresponsable de laisser les années passer, de louper les années-clés et de se rendre compte au début de l’adolescence qu’avec un tel retard, leurs perspectives d’avenir seront gâchées. Le projet libéral, c’est celui de l’égalité des chances, quelle que soit votre religion, votre nationalité, votre couleur de peau. Le rôle de l’Etat c’est de vous donner les outils pour prendre votre vie en mains et c’est grâce à une réforme de l’enseignement que nous y arriverons.

Quant à la formation professionnelle, elle ne doit plus être occupationnelle. Nous devons financer les centres de formation au prorata des personnes remises à l’emploi. Il ne faut plus financer la 7e ou 8e formation pour permettre à certaines personnes de sortir des statistiques. La formation professionnelle doit être un atout pour permettre aux gens de changer de vie. Il faut faire en sorte que personne ne soit enfermé dans son emploi. Il est fini le temps où l’on garde le même emploi toute sa vie. Les gens veulent du changement et de la flexibilité. C’est pourquoi nous proposons la limitation des allocations de chômage dans le temps ainsi que le droit à la démission, car nous considérons qu’il faut mieux permettre aux gens de changer l’orientation de leur vie plutôt que de les envoyer au chômage ou de les maintenir dans des certificats d’invalidité parfois fictifs. La réforme se fera aussi grâce à plus de flexibilité sur le marché du travail et plus de confiance envers les travailleuses et les travailleurs.

Le travail est au cœur de notre projet. Il doit être revalorisé par le salaire, mais aussi par la parole et le respect. Le travail que l’on mène à l’école, dans les associations, dans le sport, dans l’assistance à un voisin ou une personne isolée, dans votre emploi : le travail est le moteur de notre développement et de notre bien-être. Si on veut mieux récompenser les travailleuses et les travailleurs, Il faut donc arrêter de les taxer. Je m’adresse à Raoul, le vrai patron de la gauche. PS et Ecolo courent derrière Raoul, comme on l’a vu sur le Décret Paysage. Je voudrais dire deux choses à Raoul. D’abord, Raoul, ton projet de société n’est pas neuf. Il a été appliqué dans des dizaines de pays à divers moments de l’histoire. Le communisme a entraîné pauvreté, violence, mal gouvernance et révolte sociale. Alors aujourd’hui Raoul, j’ai un conseil pour toi, qui vaut pour Paul et Jean-Marc. Je te recommande une cure de « Détaxe ». Notre pays est le champion du monde de la fiscalité. Comment peut-on imaginer rajouter 10 à 20 milliards d’euros d’impôts ? Ils vous dirons que ça ne concerne que les ultra-riches. Mais Ecolo veut une réforme fiscale pour les gens qui gagnent moins de 4000 euros brut par mois. Savez-vous qu’un enseignant avec 10 à 15 ans d’expérience gagne plus que ça. Je le dis à tous les enseignants et les enseignantes. Non, vous n’êtes pas riches. Vous aussi méritez une baisse d’impôts. Jamais le MR ne divisera la classe moyenne !

Cette baisse d’impôts, elle commencera par un élément majeur, qui porte un nom technique : le relèvement de la quotité exemptée d’impôt. Aujourd’hui, vous commencez à payer de l’impôt dès que vous gagnez un peu plus de 10 000 euros par an. Le Revenu d’Intégration Sociale, l’allocation minimale, commence à 15 000 euros par an. Comment récompenser les travailleurs s’ils paient de l’impôt avant d’avoir touché l’allocation sociale la plus faible. Avec le MR, il n’y aura pas d’impôt avant d’avoir atteint le montant de la première allocation sociale. Ce n’est pas tout. J’ai vu une vidéo de Paul Magnette où il disait que les travailleurs doivent toujours gagner plus que les inactifs. J’avais l’impression que c’était notre écho. Mais lui, qui veut pourtant ajouter de l’impôt, sait-il que, dès vous gagnez un euro de plus que le plafond actuel de 15 000 euros, vous êtes déjà taxé à 40%. Il faut donc davantage de progressivité de l’impôt. Il est normal que les épaules les plus larges contribuent plus.

Mais la classe moyenne, ce n’est pas les épaules les plus larges. Ces gens doivent contribuer mais il faut arrêter de les matraquer fiscalement. Cette classe moyenne doit vivre dignement de son travail et  gagner au moins 500 euros net de plus que les allocations sociales.

Nous voulons aussi soutenir les femmes et les hommes qui prennent des risques et engagent leur patrimoine personnel pour fonder leur petite entreprise. Ce sont eux les patrons en Wallonie et à Bruxelles. Ce ne sont pas des grands magnats du capital, qui ont quitté la Belgique depuis longtemps. Nos patrons, ils emploient quelques personnes et risquent leur vie pour permettre à d’autres d’avoir une activité. C’est pour cela que nous voulons baisser la fiscalité sur les PME à 15% car le risque doit être récompensé. J’en profite pour dire aux indépendantes et aux indépendants, à celles et ceux qui créent de l’activité, qu’ils peuvent se regarder dans une glace et être fiers d’eux. Car au MR on ne considère pas que le patron c’est l’ennemi. On considère que le patron, c’est le moteur de la société !

Pour conclure deux choses : merci pour tout ce que vous avez fait, et en particulier à mes collaborateurs. Ces cinq années ont été animées mais tous ces efforts n’ont pas été vains, quand je vois cette salle, votre motivation, les affiches en rue. Ensuite, je vous demande de tout donner. Il reste cinq semaines. Ayez confiance. Ayez la confiance d’un enfant de 4 ans qui porte un costume de Batman ! Cet enfant, il pense qu’il peut tout faire. Il n’a pas peur. N’ayez pas peur. Il n’y a pas d’échec plus grand que de ne pas essayer. Cette fois, on se met en danger, on s’adresse à un autre public, on va dans des endroits qui ne nous sont pas favorables. C’est un risque. Mais la population attend notre projet. Nos idées sont majoritairement soutenues par la population. Il faut lui expliquer, lui montrer que c’est notre projet. Nos 376 candidats doivent convaincre. Nos listes n’ont jamais été aussi fortes. Elles mêlent l’expérience et le renouveau. Ces listes sont belles car elles sont à l’image de notre société. Soyez fiers d’être des libéraux et dites vous que le 9 juin, grâce au MR l’avenir, s’éclaire !

 

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