Discours du président du MR Georges-Louis Bouchez
Congrès Belgium 2030
Schaerbeek – 23 octobre 2022
Bonjour à toutes et à tous,
Tout d’abord, merci pour votre présence importante et votre travail lors de la soixantaine de rencontrées organisées depuis le début de l’année, sous l’angle Belgium 2030 ou Libres Débats. Cela montre que nos sections vivent et sont actives.
Le monde politique fait aujourd’hui face à deux réalités contradictoires : nous devons nous projeter dans l’avenir mais la population attend aussi que l’on s’occupe de ses difficultés immédiates. Nous voulons allier les deux impératifs et préparer le bicentenaire de la Belgique en positionnant notre pays comme un pays moderne, tourné vers l’avenir et capable de relever les défis. Mais pour cela, il faut mener les réformes maintenant et ne pas attendre 2029. Et les avoir en tête en vue des élections de 2024.
Ce qui transcende ce projet, c’est que le MR est le mouvement des classe moyennes et populaires. Celles et ceux qui ne sont pas définis par un niveau de revenus mais par leur travail. Celles et ceux qui se lèvent tôt le matin pour garantir leur avenir et celui de leurs enfants. Celles et ceux qui souhaitent travailler et celles et ceux qui l’ont fait. Le MR est aujourd’hui le seul mouvement qui défend le travail dans ce pays.
La particularité de la classe moyenne, c’est qu’elle est trop riche pour être aidée mais trop pauvre pour être certaine de l’avenir. Il faut un revenu du travail qui les récompense réellement. Il n’y aura pas d’issue favorable s’il n’y a pas une baisse fiscale d’au moins 8 milliards d’euros sur celles et ceux qui sont les architectes de la solidarité. La solidarité ne consiste en effet pas uniquement à demander une allocation légitime face aux accidents de la vie. La solidarité, c’est aussi faire en sorte que celles et ceux qui en ont les capacités travaillent. La solidarité, c’est comme l’amour, ça va dans les deux sens. C’est pourquoi les travailleurs doivent être mieux récompensés.
Ce serait cependant une erreur de limiter le concept de classe moyenne uniquement au niveau socio-économique. Ces femmes et hommes sont aussi en attente de sécurité. Ils attendent une police présente sur le terrain, une justice qui juge rapidement, des sanctions exécutées immédiatement et effectivement. C’est le seul moyen de lutter contre le sentiment d’impunité intolérable pour ceux qui respectent les règles. C’est le combat que nous menons dans le cadre de la réforme du code pénal. Cette justice, elle ne doit permettre à personne de s’inscrire dans une carrière de délinquant. Car un Etat qui ne fait pas respecter la justice, c’est un Etat qui ne se respecte pas. L’Etat n’est pas là pour faire peur, faire payer et condamner les honnêtes citoyens. La peur doit changer de camp. Les personnes honnêtes doivent se sentir à l’aise et en sécurité dans leurs contacts avec l’autorité mais les autres doivent subir les conséquences de leurs actes immédiatement.
La classe moyenne est aussi attachée à certaines traditions et valeurs. Elle n’en peut plus des polémiques sur les sapins de Noël et les Pères Fouettard. Quelle que soit leur origine, leur religion, leur couleur de peau, ces personnes savent qu’on ne peut pas construire une société sans valeurs partagées. Ces repères qui forgent notre identité sont importants. Il faut arrêter les dérives wokistes et être fier de notre société. C’est la clé pour une société apaisée et un vrai vivre-ensemble.
Le MR incarne une alternative car il est le seul aujourd’hui à rappeler ces principes fondamentaux. Alors que le travail était une pierre angulaire de l’action de la gauche, elle l’a abandonné au profit de l’assistanat, du wokisme et du communautarisme. Le seul mouvement des classes moyennes et populaires, c’est le MR !
Plusieurs milliers de personnes vont marcher pour le climat aujourd’hui, à quelques kilomètres d’ici. Nous ne culpabilisons pas les gens, nous ne disons pas que le problème, c’est les riches. Pour relever le défi climatique, nous devrons faire des choix stratégiques et industriels respectant nos libertés et garantissant notre niveau de bien-être. Nous devons miser sur l’électrique et l’hydrogène. Nous devons prolonger 5 réacteurs nucléaires mais aussi construire de nouveaux réacteurs si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques d’ici 2050. Il faudra en effet 10-15 ans pour que ces choix politiques d’aujourd’hui se traduisent en résultats. A Ecolo, je dis : ne tombons pas dans l’invective. Il ne faut pas prolonger le nucléaire pour me faire plaisir ou pour faire plaisir à Greta Thunberg. Il faut le faire parce que c’est ce dont notre pays a besoin. C’est notre responsabilité. C’est aussi leur responsabilité.
Beaucoup à gauche prennent les pays scandinaves en exemple. Savent-ils que ces pays ont déjà renoncé au gaz et basculé vers l’électrique ? On doit s’inspirer du modèle français ou suédois, mais sûrement pas du modèle allemand.
Belgium 2030 va se poursuivre durant toute l’année 2023 et nous débattrons sur de nouvelles thématiques : santé, organisation de l’Etat, asile et migration. A ce sujet, le Mouvement Réformateur est le mouvement de la justice. La Belgique doit accueillir l’ensemble des personnes qui sont dans les conditions. Nous ne pouvons pas vouloir la liberté pour nous et pas pour les autres. Nous devrons aussi être intransigeants. Cette solidarité doit être répartie sur l’ensemble de l’Union européenne. La Belgique doit prendre sa juste part, mais ne peut être isolée face à ce défi. Aujourd’hui la politique migratoire du MR prône la répartition, la générosité mais aussi un accompagnement des personnes qui arrivent sur notre territoire et portent un idéal libéral. Saisissons cette occasion pour les intégrer, les accompagner dans la mise au travail et qu’elles deviennent des moteurs du développement de la Belgique !
Nos opposants peuvent continuer à nous caricaturer, à nous vilipender, rien ne nous détournera de notre objectif. Car la seule légitimité qui compte est celle du peuple, du suffrage universel. En 2030, la Belgique grâce aux libéraux sera une terre de liberté, de progrès, de bien-être.
Soyons fiers d’être belges, soyons fiers d’être libéraux !
