Le président du MR était l’invité de LN24 ce mercredi 9 novembre, dans le cadre d’une émission consacrée à la grève générale interprofessionnelle. Il a dénoncé une grève inutile, plaidé pour une augmentation de l’ensemble des salaires nets et réclamé de mieux soutenir les pensionnés qui ont travaillé.
Georges-Louis Bouchez se demande si les personnes qui ont fait grève croient elles-mêmes à l’utilité de cette action. « Je n’ai pas vu grand-chose sur le terrain, les syndicats ne nous ont même pas rendu visite et j’ai l’impression que les revendications sont les mêmes depuis deux ans », dit-il. « Je ne vois pas ce que cette grève changera. Par contre, elle a fait perdre plusieurs dizaines de millions d’euros à notre pays, à nos entreprises et aux travailleurs ».
Le président du MR rappelle qu’il n’est pas favorable au blocage des prix. « C’est intenable sur le plan budgétaire et les contribuables devront de toute façon le payer via leurs impôts », explique-t-il. C’est ce qui se passe en France où l’Etat a décidé de ne pas faire payer les consommateurs aujourd’hui mais bien les contribuables dans les prochaines années. La dette est logée chez EDF plutôt que dans les comptes de l’Etat français, mais à la fin, c’est bien le contribuable qui paiera »
Pour Georges-Louis Bouchez, ce que les gens présents ce mercredi sur les piquets de grève attendent, c’est un Etat plus efficace, avec moins d’impôts. « Nous sommes déjà le 3e pays européen qui taxe le plus le capital. Le MR est favorable à l’augmentation du salaire net via une baisse d’impôts qui pourrait être plus importante sur certains salaires, mais qui doit être généralisée. On ne récompense pas assez ceux qui travaillent en Belgique ».
A ce sujet, le président du MR fait une proposition innovante aux syndicats : attribuer les 900 millions d’euros de l’enveloppe bien-être aux pensionnés qui ont travaillé. « Je crains qu’à nouveau, cet argent ne serve à augmenter les allocations sociales. Ces allocataires sociaux bénéficieront donc de l’indexation automatique et d’une augmentation complémentaire, alors que les personnes qui ont travaillé n’auront que l’indexation », déplore-t-il.
Alors que la FGTB estime que le MR est populiste, Georges-Louis Bouchez s’en défend : « le populisme, il est engendré par ceux qui refusent de reconnaître qu’il y a 140 métiers en pénurie dans notre pays, par ceux qui soutiennent uniquement ceux qui ne veulent pas travailler et par ceux qui ont rendu les allocations sociales plus rentables que certaines activités professionnelles. J’invite les syndicats à revenir aux fondamentaux de leur combat : la défense du travail, et pas de l’assistanat », conclut-il.