Question orale du 16/12/2014 sur « la violence autour des matchs de football » adressée à M. René Collin, ministre des Sports
Question – Monsieur le ministre, on a connu ces dernières semaines de nombreux incidents autour de stades. Cela peut se produire en Division 1 comme à Zulte-Waregem, mais aussi dans des divisons inférieures où, théoriquement, le plaisir du sport est la première des motivations. Je pense à Frasnes ou à Quaregnon, il y a quelques jours. Nous ne pouvons rester insensibles à cette violence. Que comptez-vous faire pour l’application de la loi sur le football et les sanctions administratives ? Vous vous étiez engagé à rencontrer vos collègues régionaux ainsi que le ministre fédéral de l’Intérieur pour essayer de faire le point sur cette loi et, particulièrement, sur son application par les clubs amateurs. Envisagez-vous des sanctions sur la subsidiation de certains clubs pour les responsabiliser face aux pratiques de certains de leurs supporters ? L’idéal serait de ne pas avoir à sévir ; la prévention devrait être optimale. Des actions à destination des clubs amateurs sont-elles envisagées ? Les clubs professionnels ont déjà été sensibilisés à la question à de nombreuses reprises par les médias et lors d’actions thématiques et spécifiques dans les stades. Une politique propre aux clubs amateurs devrait être envisagée, particulièrement pour les jeunes. La violence n’a pas sa place dans la pratique sportive. Où en est le plan global à l’heure actuelle ?
Réponse – La loi « football » concerne les clubs de première et de deuxième divisions nationales et les rencontres internationales. J’ai déjà évoqué précédemment la diminution significative du déploiement des forces de l’ordre, ce qui prouve que cette loi a eu des effets positifs. Chaque fait de violence est mis en exergue. Un fait de violence est toujours un fait de trop. Nous ne sommes ni organisateurs ni ministre de l’Intérieur, mais nous avons un rôle à jouer en partenariat avec les personnes concernées, l’association des clubs francophones de football et les grands groupes de supporters. Des actions de prévention et des actions spécifiques en faveur de l’éthique et du fair-play doivent être organisées. J’en débattrai cet après-midi avec mes collègues des Communautés germanophone et flamande et leur proposerai une action avec le ministre de l’Intérieur. Je souhaite savoir comment les services de ce dernier évaluent la situation. Nous devons veiller à ce que les sanctions soient effectives. Un fait de violence peut donner lieu à des sanctions de droit commun ou à des sanctions pénales et civiles s’il y a constitution de partie civile ou plainte. Le lien direct entre le fauteur de trouble et la responsabilité du club est souvent difficile à établir. J’ai demandé que figure dans le plan « football » la possibilité de retirer ou de récupérer les aides fournies lorsque le manque de responsabilité d’un club explique en tout ou en partie des faits de violence. Nous reviendrons certainement sur cette problématique qui ne concerne pas que le football. Nous avions déjà évoqué des incidents lors d’un match de basket-ball en première division provinciale. L’absence de violence doit rester une obsession des organisateurs d’événements et de tous ceux et celles qui encadrent la compétition ou la manifestation sportive. Le respect et le fairplay sont centraux.
Réplique – Lors de votre rencontre de cet après-midi avec vos collègues, monsieur le ministre, il serait peut-être intéressant de proposer, dans le domaine de la prévention, l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques à destination des clubs amateurs. Le personnel qui y est actif est souvent amateur lui-même. Un livret de bonnes pratiques pourrait lui être remis.