Le président du MR était l’invité de Jeudi en Prime sur la Une. Il est revenu sur l’actualité de la semaine et notamment l’affaire qui secoue le Parlement wallon, notre politique d’asile et l’emploi.
Le Premier ministre Alexander De Croo a été bousculé par l’opposition à la Chambre, après la révélation d’échanges Whatsapp entre son cabinet et le cabinet de l’ancienne secrétaire d’Etat au budget Eva De Bleeker, qui a dû démissionner après avoir soumis au Parlement un projet de budget différent de celui qui avait été validé par le gouvernement. Plusieurs partis demandent la démission du Premier ministre. Georges-Louis Bouchez garde son calme. « Concernant le débat budgétaire et la demande de démission du Premier ministre, le MR soutient la transparence, d’autant plus qu’il n’y a rien à cacher », explique-t-il.
Le président du MR ne minimise cependant pas l’enjeu budgétaire. La polémique porte notamment sur le maintien ou non de la baisse de la TVA sur l’énergie à 6%. « Il n’est pas prévu de remettre la TVA à 21% », souligne Georges-Louis Bouchez, « mais bien de créer un mécanisme compensatoire. Il est cependant clair que la compensation ne sera pas totale et qu’il faudra donc trouver d’autres moyens de financer cette baisse. Du côté du MR, nous refusons en tout cas d’aller chercher l’argent dans la poche des Belges ».
Pour le MR, la meilleure manière d’y parvenir, c’est d’augmenter le taux d’emploi pour diminuer la fiscalité sur le travail et réduire le déficit public. « L’ambition est d’attendre 80% de taux d’emploi », rappelle Georges-Louis Bouchez. « 80% de taux d’emploi, c’est 40 milliards de recettes fiscales en plus. C’est la seule manière de réduire la fiscalité sur le travail. Nous avons déposé 23 propositions pour atteindre cet objectif : limitation du chômage dans le temps, augmentation de la quotité exemptée d’impôt. Mais je déplore que le ministre fédéral de l’emploi soit le ministre du chômage. Il ne propose rien pour augmenter le taux d’emploi. Pourrait-il faire trois propositions réalistes ? Je constate que le PS refuse d’avancer sur les réformes des pensions et du travail. Ça ne va pas ».
L’émission revient aussi sur l’accueil des migrants. Les places manquent et beaucoup n’ont pas d’autre choix que celui de dormir dehors par ce froid glacial. « Aucun individu, qu’il soit migrant ou citoyen belge, ne doit dormir dehors », déclare le président du MR, qui fait des propositions concrètes. « Il faut d’abord réinstaurer le pré-accueil, comme le gouvernement de Charles Michel l’avait mis en place durant la précédente législature. Celle offre des solutions temporaires avant l’entrée dans le processus d’asile. Dans le même temps, on doit aussi accélérer la gestion des suivis de refus d’asile pour libérer de la place ».
Nathalie Maleux et Thomas Gadisseux abordent ensuite le scandale qui secoue le Parlement wallon. « En la matière, il y a des niveaux de responsabilités différents », précise Georges-Louis Bouchez. « Les présidents du Parlement, l’actuel et les précédents, exercent ce travail à temps plein. Il était donc logique que Jean-Claude Marcourt démissionne ». Quant au greffier, le MR souhaite qu’il parte avec effet immédiat. « Il est statutaire et je suis conscient qu’il y aura sans doute un procès, avec des indemnités à verser. Mais nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. Je préfère un licenciement immédiat plutôt que de continuer à le payer pour rester chez lui ». Georges-Louis Bouchez balaie par ailleurs les attaques ciblant la proximité du greffier avec le Mouvement Réformateur. « Le greffier n’a pas été nommé par un parti politique, mais suite à une procédure objective et des examens à une époque où le MR était dans l’opposition. Il n’a pas été nommé grâce à la volonté politique mais grâce à ses compétences ».
L’émission se conclut par un bref échange sur le dossier nucléaire. « Ce dossier est le plus important pour l’avenir de notre pays », insiste Georges-Louis Bouchez. Il faut impérativement un accord avec Engie avant le 31 décembre ».
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