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Le président du MR était l’invité de Thomas Gadisseux dans Matin Première ce 13 novembre. L’émission est longuement revenue sur le scandale sanitaire de la contamination de l’eau aux PFAS en Hainaut

Mercredi dernier, le magazine de la RTBF Investigation a révélé la présence de polluants dans l’eau potable de plusieurs communes en Wallonie. Dans le Hainaut, 12.000 habitants de quatre communes ont ainsi consommé de l’eau contaminée aux PFAS, des polluants dits éternels, pendant plus d’un an et demi. La ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir avait tiré la sonnette d’alarme auprès de son homologue wallonne Céline Tellier (Ecolo), qui devra s’en expliquer.

A cette heure, il n’existe pas de norme contraignante concernant la présence de PFAS dans l’eau de distribution. C’est en préparation au niveau européen. Pour Georges-Louis Bouchez, une enquête doit être menée. « Il faut une clarté totale et il faut aussi déterminer des responsabilités s’il y en a, et il semblerait qu’il y en ait. En effet, le courrier de Zuhal Demir est extrêmement clair. On est sur des taux qui sont cinq fois supérieurs à la future norme européenne. A partir de là, on peut quand même s’interroger par rapport aux cabinets des ministres concernés ».

Le MR reproche surtout à la ministre Ecolo un manque de transparence et de communication vis-à-vis des citoyens. « Pourquoi les citoyens n’ont-ils pas reçu plus tôt les informations qui sont aujourd’hui communiquées, comme ne pas manger les légumes du jardin, ne pas manger les œufs ? Il faut se mettre aujourd’hui à la place des familles où il y a des femmes enceintes, par exemple, qui ont consommé cette eau ». Mais le président du MR ne tire pas de conclusions hâtives. « Ce n’est pas une question de personne. Un travail d’enquête doit être mené pour faire toute la lumière ».

Faut-il totalement interdire ces PFAS ? Pour le MR, c’est non, car ces produits sont importants pour notre industrie chimique. « Le MR prône plutôt le traitement des eaux pour réduire la teneur en PFAS. Il faut trouver des alternatives crédibles au niveau de l’industrie pour préserver des activités, des emplois. Si demain, on interdit ce genre de produit, il y a toute une série de produits que vous ne trouverez plus, que vous ne pourrez plus acheter ou que vous allez payer beaucoup plus cher », explique-t-il.

Georges-Louis Bouchez plaide pour des mesures strictes sur le plan climatique, « avec intelligence et équilibre », mais ce débat ne doit pas occulter les responsabilités politiques wallonnes en cause dans cette affaire, conclut-il.

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