Le Président du Mouvement Réformateur, Georges-Louis Bouchez, a adressé une lettre aux autres présidents de partis démocratiques francophones (Paul Magnette, PS ; Rajae Maouane et Jean-Marc Nollet, Ecolo ; François De Smet, Défi et Maxime Prévot, Les Engagés) pour exprimer son indignation quant aux propos tenus par le Président du PTB, Raoul Hedebouw. Ce dernier s’est exprimé en ces termes lors d’une émission de télévision : « je ne peux les qualifier [le Hamas] de terroristes que si on qualifie de terroriste l’armée israélienne »et « Israël est plus terroriste que le Hamas ces dix dernières années ». Le Président du Mouvement Réformateur demande aux autres présidents de partis, signataires comme le MR de la Charte de la Démocratie, de condamner ces propos et d’appliquer à l’égard du PTB un cordon sanitaire strict.
Ces propos rentrent directement dans le champ d’application du Code du Bonne Conduite entre partis qui est joint à la Charte, en ce qu’ils (i) comparent un État démocratique souverain, allié de la Belgique et de l’Union européenne, à un groupement terroriste considéré comme tel par l’UE depuis 2004, et (ii) minimisent le caractère terroriste des attaques menées par le Hamas contre Israël ayant coûté la vie à plus de 1400 personnes.
Face à la menace grandissante que constituent les idéologies extrêmes pour la cohésion sociale et le vivre-ensemble, ainsi que pour nos institutions et notre système démocratiques, il est plus que jamais nécessaire de montrer notre détermination commune à défendre l’ensemble des valeurs fondamentales et principes constitutionnels de notre régime démocratique.
La Charte que les partis démocratiques ont signée est claire : un engagement clair est pris de ne jamais collaborer avec une formation ou un mouvement portant des propositions justifiant le recours à la violence, ce qui constitue une atteinte claire aux principes démocratiques qui fondent notre système politique.
Le Mouvement Réformateur considère que Monsieur Hedebouw a franchi une ligne rouge. Ces déclarations sont l’expression, au sens de la Charte, d’un discours de haine qui, sous couvert d’antisionisme, traduit une certaine forme d’antisémitisme. Ces mots ne constituent nullement des opinions mais bien des délits qu’il convient de dénoncer et de faire condamner.
Le Président du MR demande donc aux partis démocratiques, en tant que cosignataires de la Charte et de son Code de Bonne Conduite, qu’ils condamnent ces propos et qu’ils appliquent, en conséquence, un cordon sanitaire strict à l’égard du PTB et de son Président. Conformément à la Charte, ceux-ci doivent s’engager à ne jamais s’associer avec une formation politique de cette nature, de quelque manière que ce soit.
Tant le MR que le PS, Ecolo, Défi et les Engagés doivent être fermes à cet égard, le PTB s’étant placé de facto hors du champ démocratique.
Découvrez l’article dans la DH