Georges-Louis Bouchez débat avec Mark Delanote dans les pages de l’Echo et du Tijd ce samedi. Le professeur en droit fiscal de l’Université de Gand a présenté en début de semaine au nom d’un groupe d’experts un projet de réforme fiscale qui ne satisfait pas du tout le MR.
Pour le MR, l’objectif de la future réforme fiscale doit être la baisse de la fiscalité pesant sur le travail. Le poids de ces impôts pénalise lourdement la classe moyenne et favorise les pièges à l’emploi puisque, pour les revenus les plus bas, il est parfois plus intéressant financièrement de ne pas travailler.
La réforme proposée par les experts va dans ce sens… mais elle compense cette diminution par des hausses de taxes dans tous les sens ou de suppressions de niches fiscales qui garantissent la compétitivité de notre pays (les avantages fiscaux accordés aux sportifs par exemple). Le projet a été salué par la gauche, mais vivement critiqué par les libéraux. « En Belgique, être progressiste, c’est apparemment taxer tout ce qui ne l’est pas encore, baisser le pouvoir d’achat de la classe moyenne et tuer des secteurs économiques », a déclaré le président du MR. Il est en effet question de taxer les loyers, la viande, les billets d’avion, ou de supprimer les chèques repas et l’exonération fiscale des comptes d’épargne.
Le président du MR rappelle au ministre des Finances Vincent Van Peteghem que l’accord de gouvernement fédéral stipule clairement qu’il n’y aura aucune taxe nouvelle sur cette législature. Ce rapport d’experts est donc totalement imbuvable et ne peut constituer une base de négociations.
Le MR regrette aussi l’approche des experts, basée sur une compensation complète des baisses d’impôts. On reprend d’un côté ce qu’on donne de l’autre. « Pourquoi faudrait-il compenser cela ? Pas un seul de ces progressistes ne se dit que l’on pourrait baisser les dépenses de l’Etat ? C’est véritablement affolant », s’étonne Georges-Louis Bouchez.
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