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Comme le souhaitait le MR, les entreprises seront soutenues par une défiscalisation de l’index, alors qu’aucune taxe supplémentaire ne viendra grever le budget des ménages.

« Le MR l’avait promis le 2 juin dernier : nous l’avons fait », se réjouit le ministre des PME et Indépendants David Clarinval. « Afin de préserver nos entreprises, tout en soutenant le pouvoir d’achat, j’ai obtenu que l’index ne donne pas lieu au paiement de cotisations sociales au 1er et au 2e trimestre ! C’est un milliard d’euros pour soutenir nos entrepreneurs ». En effet, les indexations automatiques successives pèsent lourd dans le budget des entreprises et la crainte était grande d’en voir beaucoup supprimer des emplois dans les prochains mois. Cette décision, qui préserve l’indexation automatique du salaire des travailleurs, est donc une bouffée d’oxygène pour elles.

Le MR a par ailleurs réussi à barrer plusieurs idées de la gauche visant à augmenter la taxation de la classe moyenne. En revanche, les aides financières décidées précédemment pour réduire la facture énergétique seront prolongées jusqu’à la fin mars. Une nouvelle prime mazout de 300 euros sera mise en œuvre, ainsi qu’une prime « pellets » de 250 euros. Quant à la TVA à 6% sur le gaz et l’électricité, elle est pérennisée.

Ces mesures seront notamment financées par la taxe sur les surprofits des grandes entreprises du secteur de l’énergie. Elle rapportera 3,1 milliards d’euros en deux ans. Il s’agit ici de taxer les revenus engrangés au-delà d’un prix de 180 euros par MW/h, ce qui correspond au plafond européen, pour l’année 2022. La taxe continuera à s’appliquer jusqu’en juin 2023 mais au-delà d’un prix de 130 euros par MW/h.

Le MR attendait aussi du gouvernement fédéral qu’il adopte une stratégie à long terme sur le plan énergétique. « Une grande avancée est d’avoir fait accepter la possibilité de prolonger plus de deux réacteurs nucléaires », déclare le président du MR Georges-Louis Bouchez. « Le gouvernement fédéral reconnaît enfin les risques d’approvisionnement durant l’hiver 2025-2026 et envisage le recours au nucléaire pour couvrir ce risque supplémentaire. D’autres réacteurs pourraient donc être prolongés ».

Le MR souligne également la volonté de maîtriser les finances publiques, avec une croissance réduite des dépenses de soins de santé, une lutte renforcée contre les abus du tarif social, ainsi qu’un renforcement de la lutte contre la fraude sociale. Soulignons également la réduction de 8% du salaire des ministres.

Il n’y a en revanche pas d’accord sur une réforme fiscale afin d’augmenter le revenu net des personnes qui travaillent, ou sur une réforme du marché de travail pour augmenter notre taux d’emploi. « Il est regrettable que les réformes nécessaires n’aient pu être réalisées mais celles relatives à la fiscalité et au marché du travail sont cependant à l’agenda », constate Georges-Louis Bouchez. « La gauche persiste à refuser de faire travailler ceux qui le peuvent et ne le font pas, c’est irresponsable », conclut-il.