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Les militants libéraux étaient rassemblés à Bruxelles cette année, sur le site de Tour et Taxis. Un véritable succès de foule qui a été l’occasion pour le MR de rappeler ses priorités : la baisse de la fiscalité sur le travail et la réforme du marché de l’emploi.

Animé par Qassem Fosseprez et Orane Godrie, le congrès a débuté par un discours de Sophie Wilmès. L’ancienne Première ministre a été très chaleureusement ovationnée par les militants. Elle a d’emblée posé le cadre de la matinée : « nos propositions libérales pour diminuer le taux de chômage s’appliquent partout, ce que soit à Molenbeek (21%) ou à Bruxelles (18%). L’emploi est un pilier de notre société et un vecteur d’émancipation ».

Différents panels se sont ensuite succédé sur le podium. Le premier, consacré au chômage, a réuni le vice-président wallon et ministre de l’Economie Willy Borsus, le président du MR bruxellois David Leisterh et deux témoins, Rachida Hadj Oujennaou et Didier Michel, venus partager leur expérience d’ex-demandeuse d’emploi pour l’une et de chef d’entreprise pour l’autre. David Leisterh a déclaré « Nous avons besoin d’un vrai leadership à Bruxelles, où nous avons un taux de chômage de 30% dans certains quartiers, avec un taux de pauvreté très élevé. Nous devons inverser la mentalité pro-chômage ». Pour Rachida Hadj Oujennaou, « être sans emploi installe dans un cercle vicieux, hors de toute activité sociale. En devenant chauffeur, j’ai pu reprendre ma vie en main ». Didier Michel a partagé sa difficulté à recruter du personnel motivé. Enfin, Willy Borsus s’est montré favorable à des sanctions pour ceux qui refusent de travailler ou de se former. « Le travail n’est pas un gros mot », a-t-il dit.

Dans le second panel, le vice-premier ministre et ministre des Indépendant David Clarinval et le ministre wallon du Budget Adrien Dolimont ont abordé le sujet de la fiscalité avec deux témoins, Fabian Dekeuster (« Je suis passionné par mon boulot mais je suis écrasé sous les taxes ») et
Jean Baeten (« A partir d’un certain seuil, deux tiers des revenus sont pris par l’Etat. A partir du printemps, on travaille donc gratuitement. Le constat en fiscalité est consternant, que ce soit pour un bas, un moyen ou un haut salaire »). Adrien Dolimont : « Nous devons être honteux d’être champions du monde de la taxation sur le travail. Quand on voit tous ceux qui se lèvent tous les jours pour gagner leur vie, c’est inacceptable. Nous devons sortir des clichés pour mieux valoriser les travailleurs ». Pour David Clarinval, notre compétitivité est mise en péril par rapport aux pays voisins : « cette réforme du marché du travail est nécessaire pour permettre aux employeurs d’engager davantage et aux travailleurs d’avoir plus de pouvoir d’achat ».

Le panel suivant était consacré à la formation et réunissait la ministre germanophone Isabelle Weykmans, le ministre francophone de l’enseignement supérieur Valérie Glatigny, la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib et la présidente des Jeunes MR Laura Hidalgo. Hadja Lahbib a mis en avant le programme Erasmus+ : « Il permet à des jeunes de suivre des formations, des stages et d’apprendre des langues. L’Europe ne cesse d’offrir de nouvelles possibilités que nous devons encourager les jeunes à saisir afin d’augmenter notre taux d’emploi et de faire reculer la précarité ». Valérie Glatigny abonde : « Il n’y a pas de fatalisme : nous devons donner confiance à nos jeunes pour qu’ils se donnent toutes les chances. Il n’est pas question de chercher des coupables, nous voulons des solutions concrètes de formation et de mise à l’emploi. L’ambition et le sens de l’effort ne sont pas des gros mots ».

Le dernier panel abordait la question des métiers en pénurie, avec notamment Gary Garnier-Guisgand, jeune entrepreneur qui a créé Kidywolf, une marque de jouets, et qui développe maintenant un vignoble en Brabant wallon. La ministre wallonne du Tourisme Valérie Debue a salué son action : « la création d’entreprises offre une opportunité de donner un sens à son travail en créant un produit innovant. Elle est essentielle pour notre développement économique et pour créer de la richesse ». Le secrétaire d’Etat à la Digitalisation Mathieu Michel a mis en avant les opportunités des développements numériques : « pour chaque emploi qui va disparaître suite à l’innovation digitale, deux autres seront créés. Être libéral, c’est être optimiste et croire en l’humain et en la formation ». Pour le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet, notre système de formation atteint ses limites : « C’est paradoxal d’avoir un taux de chômage aussi élevé avec tant de métiers en pénurie. L’alternance doit devenir un choix positif et le MR veut que le monde économique s’implique. Tous ces métiers sont inspirants ».

Le président du MR Georges-Louis Bouchez est alors monté sur scène et a invité son homologue de l’Open-VLD Egbert Lachaert à le rejoindre. « J’aime être ici le jour de la Fête du travail. Elle appartient aux Libéraux et à ceux qui veulent faire avancer le pays. Les mentalités changent en Flandre : nous étions le seul à proposer une limitation des allocations de chômage dans le temps et maintenant Vooruit et le CD&V nous rejoignent. Nous déposerons donc ensemble, MR et Open-VLD, une proposition sur la table du gouvernement pour la limitation des allocations de chômage à deux ans », a-t-il déclaré sous les applaudissements.

Enfin, last but not least, Georges-Louis Bouchez a fait vibrer le public rassemblé en nombre à Tour et Taxis en positionnant le MR comme le parti qui défend le travail et la solidarité : « la réforme du marché de l’emploi est pour les socialistes l’équivalent de la prolongation du nucléaire pour les Ecolos : ils savent qu’elle est inévitable mais ils la refusent par dogmatisme et calculs électoraux. Elle est pourtant essentielle à notre prospérité ». Le président du MR a rappelé que pour lui, cette réforme était indispensable pour pouvoir mener une réforme fiscale qui permette à la Belgique de perdre son titre de championne du monde de la fiscalité. Il a également rappelé sa proposition de bonus à l’emploi pour les travailleurs qui s’engagent dans un métier en pénurie. Enfin, le président du MR a invité les jeunes qui vivent dans des régions où le socialisme a créé de la précarité à tenter le libéralisme, la gauche ayant délaissé le travail.

Retrouvez le reportage sur le 1er mai du MR sur RTL Info