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Pour la première fois, le président du MR Georges-Louis Bouchez et le président du PS Paul Magnette se sont affrontés lors d’un débat organisé à l’Université Saint-Louis (Bruxelles). Des échanges courtois qui ont démontré leurs visions différentes de la société.

Qui a dit que les jeunes ne s’intéressaient plus à la politique ? L’auditoire de l’Université Saint-Louis était pourtant archi-comble, rempli d’étudiants venus assister le 2 mai à ce débat entre Paul Magnette et Georges-Louis Bouchez, à l’initiative des Jeunes Socialistes de Saint-Louis et d’ADEL Saint-Louis (cercle de réflexion politique d’inspiration libérale et démocrate).

La veille, lors de la fête du Travail, les socialistes s’en étaient violemment pris aux libéraux. C’était donc le bon moment pour que les deux présidents confrontent leurs idées. Les thèmes avaient été choisis par les étudiants : le climat, l’économie, la précarité étudiante et l’immigration.

A l’issue du débat, un vote à mains levées a permis de démontrer que c’est Georges-Louis Bouchez qui l’a emporté. Le libéral est apparu bien préparé, en s’appuyant sur des chiffres pour développer ses arguments. Il a notamment développé son idée d’allocation universelle.  Paul Magnette lui a surtout mis en avant les différences entre les deux partis.

A la question : « pourquoi ne pourriez-vous pas voter pour Paul Magnette », le président du MR a répondu : « Au-delà des différences d’idées, je viens de la province du Hainaut et en particulier de la ville de Mons, dirigée par le Parti Socialiste depuis 60 ans et dont le taux d’emploi est 20 points en dessous de la moyenne belge. Nous avons un niveau de précarité extrêmement élevé. Nous avons un niveau d’éducation en Hainaut qui est plus faible que celui des autres provinces du pays alors que nous avons deux pôles universitaires. Paul Magnette va certainement me répondre que c’est parce qu’on a eu la fermeture des charbonnages, mais le dernier charbonnage dans ma région a fermé juste avant ma naissance. Donc à un moment donné il faut changer de disque. Depuis mon enfance, il m’est impossible d’adhérer à un parti responsable d’un tel bilan ».

Georges-Louis Bouchez s’est montré très convaincant au sujet de l’énergie. « 75% des émissions de CO2 de notre pays sont liées à l’énergie », a-t-il expliqué. « Nous devons nous appuyer sur l’électricité, l’hydrogène, la captation de CO2 et un mix énergétique renouvelable/nucléaire. Le 100% renouvelable est impossible car ces sources d’énergie sont intermittentes. Il nous faut un matelas de production électrique qui ne s’arrête pas ».

Alors que de nombreux observateurs soulignent le désintérêt des jeunes envers la politique, on ne peut que se réjouir du succès de ce débat qui a rassemblé plusieurs centaines d’étudiants enthousiastes.