Sur les antennes de la RTBF, Georges-Louis Bouchez a insisté sur une baisse d’impôts au profit de la classe moyenne et sur la nécessité de prolonger le nucléaire pour maîtriser les prix de l’énergie.
« Personne ne doit donner plus de la moitié de ses revenus à l’Etat, quel que soit le type de revenus », a notamment déclaré Georges-Louis Bouchez dans l’émission Déclic sur la Première. Le président du MR posait ici le cadre de la future réforme fiscale fédérale. « Nous n’avons aucun tabou mais nous avons une règle : la classe moyenne doit payer moins d’impôt pour qu’elle puisse réellement vivre de son travail ». Georges-Louis Bouchez estime que le ministre des Finances doit aujourd’hui préciser cet objectif de baisse d’impôt en faveur de la classe moyenne. Ce n’est qu’après qu’il sera possible de débattre des autres dossiers. Pour le MR, en effet, avant d’évoquer des hausses ou des transferts de taxes, il faut d’abord expliquer quelles taxes vont baisser, et de combien. Cela a toujours été le préalable posé par le Mouvement Réformateur. Comme l’explique Georges-Louis Bouchez, la Belgique fait partie du top 3 des pays qui taxent le plus le capital. Quand certains partis affirment que le capital n’est pas taxé, ce n’est donc pas conforme à la réalité. Aujourd’hui la pression fiscale en Belgique est beaucoup trop forte. Il s’agit donc de la diminuer et d’augmenter le taux d’emploi !
Un peu plus tard, Georges-Louis Bouchez était présent sur le plateau de l’émission QR, qui portait sur le pouvoir d’achat et la hausse des prix de l’énergie.
Georges-Louis Bouchez a d’abord rappelé que les décisions les plus simples ne sont pas toujours les meilleures : « le gouvernement a suivi l’idée du PTB en baissant la TVA sur l’électricité pendant quelques mois. En conséquence, l’indexation des salaires va être retardée de six mois car le prix de l’électricité est pris en compte dans le calcul de l’index ». Georges-Louis Bouchez a au passage souligné que les salaires belges ont été indexés de 8,8% en deux ans, soit davantage que dans les pays voisins. Le revenu net des Belges a donc bel et bien augmenté durant cette période.
Le président du MR a également confronté les partis de gauche à leurs contradictions. « On ne peut pas plaider d’une part pour un renforcement de la taxation des produits polluants et en même pour une baisse de la fiscalité sur les carburants et l’énergie. L’idée écologiste selon laquelle plus l’énergie est chère, moins elle est consommée, est une foutaise. En effet, la réalité pour les gens qui n’ont pas d’autre alternative, c’est que ça flinguera tout simplement leur portefeuille parce qu’il faut bien se chauffer. Ça ne sauvera pas la planète ».
Le MR propose par contre de généraliser la baisse de la TVA minimum à 5%., en y intégrant des services aujourd’hui essentiels comme la connexion à Internet. Cela rendrait durablement du pouvoir d’achat aux citoyens.
Georges-Louis Bouchez a d’ailleurs expliqué que l’énergie (et notamment l’énergie fossile) chère, c’est la nouvelle réalité du monde. « Il ne faut pas essayer de faire croire aux gens que demain le pétrole et le gaz seront moins chers », a-t-il souligné. La raréfaction de gisement et le contexte géopolitique expliquent les hausses. Il sera donc nécessaire de consommer de plus en plus d’électricité. Cette production doit rester maîtrisée et le seul moyen d’y parvenir est de recourir à la production nucléaire. Georges-Louis Bouchez précise : « Aujourd’hui, un mégawatt de nucléaire est produit à 35 euros. Il est vendu sur le marché au niveau électrique à 300 euros. Ça veut dire que si on négocie bien ce différentiel, c’est de l’argent qu’on peut rendre au consommateur ». Ce serait donc une folie de se laisser entraîner dans une dynamique de production basée sur le gaz. Pour des raisons environnementales bien sûr, mais aussi en raison des tensions avec la Russie, avec un risque de prix de plus en plus élevés. « Aujourd’hui, un pays dépendant de l’énergie fossile c’est de la folie, et je dirais même de la stupidité », a-t-il conclu.
Revoir l’émission QR : “Les Belges sont-ils trop taxés ?”
Revoir l’émission “Déclic” sur La Première