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Georges-Louis Bouchez était l’invité de Maxime Binet sur DH Radio ce matin. Il est notamment revenu sur le plan de relance wallon présenté en début de semaine.

Le 28 mars, le gouvernement wallon PS-MR-Ecolo a présenté son plan de relance. Doté d’un budget de plus de 7 milliards €, il reprend plus de 300 mesures qui doivent permettre à la Région de répondre aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux actuels ainsi qu’aux impacts des différentes crises (Covid, inondations). Le plan fait notamment la part belle à la formation, à une politique économique et industrielle forte et durable, au renforcement de notre indépendance énergétique et à la transition, ainsi qu’à la formation.

Georges-Louis Bouchez salue l’exercice mais regrette que la complexité de notre structure étatique ralentisse le processus. « Cette structure institutionnelle ne nous permet pas de faire face aux grands enjeux. Il y a un tel morcellement que l’on ne sait plus faire de réformes structurantes qui ont un impact bénéfique pour l’ensemble de la population », déclare-t-il.

Aujourd’hui, chaque gouvernement réalise en effet son propre plan de relance. « Dans chacun de ces plans, il y a, par exemple, la cybersécurité. Quel est le sens de faire quatre plans de cybersécurité », se demande Georges-Louis Bouchez.  « C’est un enjeu international. Vu les défis de notre société et le besoin des réformes majeures, il faut retrouver un commandement centralisé, et penser monde plus que de penser village ». Pour Georges-Louis Bouchez, les citoyens ont le sentiment de vivre dans un pays, la Belgique, et n’ont que faire des répartitions de compétences et des petits jeux politiques. Il prend également l’exemple de l’énergie, où des décisions sont prises au fédéral en matière de mix énergétique, mais doivent être appliquées par les Régions qui sont par exemple compétentes pour l’installation d’éoliennes ou pour les primes à l’isolation.

Pour revenir au plan de relance wallon, Georges-Louis Bouchez estime que le travail réalisé avec les partenaires sociaux est extrêmement positif. Leur avis a été entendu et l’ensemble est bien structuré. « Il y a une union sacrée pour relancer la région, mais elle serait tout aussi bénéfique au niveau national », dit-il. Le président du MR rappelle également son attachement à un lien fort entre Bruxelles et la Wallonie, Bruxelles étant une marque importante pour valoriser notre savoir-faire à l’étranger.

Pour Georges-Louis Bouchez, si l’on veut que ce nouveau plan fonctionne, il est important de changer les mentalités. « C’est la plus grande réforme que la Wallonie doit faire. Ça passe par l’enseignement, la formation mais aussi par l’ambition et un changement d’approche en matière de. Il faut arrêter de voir le travail comme quelque chose de pénible. Le travail, c’est aussi quelque chose qui permet de s’épanouir », conclut-il.