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Les présidents du MR Georges-Louis Bouchez et de l’Open-VLD Egbert Lachaert ont donné une conférence au Cercle du Lac ce mardi 14 septembre devant un public d’entrepreneuses et entrepreneur, de décideuses et décideurs. Les deux présidents de la famille libérale belge ont mis en avant leurs points communs. 

Leurs prises de paroles respectives se sont concentrées sur la nécessité de mettre en place des politiques pour augmenter le taux d’emploi, ainsi que sur la nécessité d’une réponse politique durable et structurelle sur l’énergie.

« Le MR et l’Open-VLD sont des partenaires naturels, vu nos nombreux  points communs dans notre ligne politique » ont affirmé les deux présidents. « Nous sommes souvent seuls à nous battre au sein du gouvernement pour les mêmes idées, contre les taxes excessives et la propension à dépenser plus que ce que nous avons. »

Georges-Louis Bouchez a développé le concept mis sur la table du gouvernement par le MR afin de réduire les factures d’énergie : la cotisation spéciale de crise, qui permettrait de corriger une règle introduite pour favoriser l’énergie renouvelable mais qui a contribué à dérégler le marché de l’énergie. Cette cotisation spéciale de crise permettrait de redistribuer les gains considérables réalisés par les producteurs via une ristourne directe aux citoyens, permettant ainsi d’alléger la facture.  Pour les deux présidents, il est également urgent de découpler les prix du gaz et de l’électricité au niveau européen, ce qui permettrait de rendre les prix plus abordables dans notre pays. Enfin, la prolongation des réacteurs nucléaires est indispensable pour garantir les prix et la sécurité d’approvisionnement.

Le président du MR a tordu le cou aux clichés. Non, la flambée des prix n’est pas la conséquence d’un marché libéralisé. C’est le Merit Order, introduit artificiellement par l’Europe, qui en est responsable ainsi que l’insécurité qui pèse sur notre approvisionnement, c’est-à-dire les décisions politiques. Les marchés réagissent très mal à l’incertitude politique. Prendre des décisions stratégiques reste donc le meilleur moyen de faire baisser les prix.

« Il n’y a pas de formule magique pour aider les ménages et les entreprises », a déclaré Georges-Louis Bouchez. « Quoiqu’on décide, il reste toujours la question de savoir qui paye quoi et quand, mais le qui finit toujours par être le citoyen. Cette donnée doit toujours être prise en compte dans les mesures que le gouvernement prendra, car chaque dépense excessive aura des conséquences sur les impôts de demain ».

Egbert Lachaert, a rappelé que nous payons 7 fois le prix du gaz alors que nous avons 7 centrales nucléaires en marche, ce qui est une hérésie totale. « Face à un monde qui change, nous devons revoir notre stratégie, nos plans de relance et investir dans des infrastructures énergétiques », a-t-il expliqué. Le président du MR a donné plus de précisions sur la réorientation des plans de relance pour faire face aux défis de l’énergie et du climat : plus d’investissement dans la captation de CO2, la transformation des plans industriels, l’hydrogène. « L’investissement est parfois pris en otage car les moyens budgétaires sont restreints au vu de la situation alarmante des finances publiques et notamment l’excès de dépenses sociales, ce qui induit un cercle vicieux car ce sont les investissements qui créent de la richesse », a déploré Egbert Lachaert.

La clé reste de mettre le plus de personnes possibles au travail. Georges-Louis Bouchez l’a rappelé :  « nous avons un taux d’emploi trop bas, ce qui est incompréhensible car beaucoup de secteurs sont en pénurie de travailleurs.  Nous ne pouvons pas continuer ainsi, à soutenir tout le monde. Un chômeur de plus de deux ans devrait signer un contrat d’activation ». Il a insisté sur l’importance de la mobilité des travailleuses et travailleurs dans le pays. Les entreprises de Courtrai engagent en France, les entreprises montoises également. Pourquoi pas en Wallonie ou en Flandre ? « Je considère que le travail vaut mieux que le chômage et que la solidarité va dans les deux sens. La Belgique a besoin que ses citoyens travaillent. » a martelé Georges-Louis Bouchez.

Egbert Lachaert est également revenu sur la nécessité d’avoir un Etat efficace et la volonté des deux partis libéraux francophones et néerlandophones de composer un programme pour agir en ce sens. A la veille des Fêtes de Wallonie, les deux présidents se rejoignent également pour conclure en rappelant qu’il est temps pour la Wallonie de prendre son destin en main.