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Dans notre pays, ce sont les syndicats qui se chargent du paiement des allocations de chômage. Chaque demandeur d’emploi leur rapporte de l’argent. Une situation anormale pour le président du MR.

Georges-Louis Bouchez le rappelle dans la DH et sur Vivacité : la situation économique en Belgique est préoccupante. « Pour régler le déficit de l’Etat, il faut de la rigueur dans sa gestion et relever le taux d’emploi », explique-t-il. « La Belgique fait partie des cinq pays européens qui ont le plus faible taux d’emploi. Plus votre taux d’emploi est faible, plus le déficit sera élevé et plus le niveau d’impôt sera important ». En effet, s’il y a moins de personnes au travail, il faut que celles et ceux qui ont un emploi contribuent davantage aux besoins de l’Etat.

Le MR souhaite d’abord revoir le fonctionnement des organismes qui encadrent les demandeurs d’emploi. A Bruxelles, les libéraux ont demandé un audit d’Actiris, dont le budget est énorme pour un taux d’activité qui reste faible dans la capitale. Mais les résultats du Forem ne sont pas meilleurs. « Lors de la formation des prochains gouvernements régionaux, on devrait envisager de revoir le fonctionnement des organes de gestion », propose Georges-Louis Bouchez. « On doit remettre ces organes sous la responsabilité directe du politique et ne plus avoir de gestions paritaires qui ne sont plus optimales ». Le président du MR vise ici les syndicats : « Chaque demandeur d’emploi rapporte de l’argent aux syndicats. Ces derniers touchent de l’argent pour faire de la formation professionnelle. Il faudrait arriver à ce que les organes de formation et de placement à l’emploi soient rémunérés au prorata des gens qu’ils remettent à l’emploi ».

Georges-Louis Bouchez déplore la paralysie de la Wallonie et de Bruxelles, en raison du conservatisme des syndicats et des mutuelles. Il dénonce l’absence de légitimité démocratique des personnes qui incarnent ces institutions, alors qu’elles gèrent des budgets qui leur sont confiés par l’Etat. « Il n’y a aucune responsabilisation en la matière. Je suis un grand défenseur de la liberté d’association. Le rôle des syndicats est essentiel dans la défense des droits des travailleurs. Mais quand les syndicats deviennent des organes de gestion de l’État alors qu’ils ne passent pas par la case de l’élection et qu’ils gèrent des deniers qu’ils n’ont pas eux-mêmes collectés, je trouve qu’il y a une usurpation de fonction », dit-il à la DH.

Le MR réclame aussi davantage de transparence. Les responsables des syndicats et mutuelles socialistes siègent au bureau du PS. Mais leur salaire reste inconnu, alors que celui des ministres et parlementaires est public. Pour Georges-Louis Bouchez, il y a là un copinage malsain qui a de lourdes conséquences sur le budget de l’Etat et donc les citoyens. Il estime que le gouvernement rechigne trop souvent à prendre des décisions difficiles en raison du poids de ces structures pourtant sans légitimité.

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