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Une démarche qui s’inscrit dans une tournée des président de parti. Quels seraient demain les choix rédactionnels de Georges-Louis Bouchez, rédacteur en chef d’un jour pour le magazine « Le Vif » ?  La mauvaise utilisation de l’argent public, Emmanuel Macron ou l’emploi en Wallonie et à Bruxelles… voilà quelques sujets que le président du Mouvement réformateur développerait.

« Il est temps d’encourager le travail ! »

Voilà un thème important pour nous libéraux, la défense, l’encouragement et la reconnaissance du travail. Les mentalités doivent changer dans notre pays pour Georges-Louis Bouchez, le rapport doit être inversé. Aujourd’hui, l’assistanat est mieux récompensé que le travail. Le libéral aime le rappeler : « 30% de la population francophone en âge de travailler est inactive: il est temps de changer un système qui, depuis des décennies, n’encourage pas le travail. Défendre la solidarité, ce n’est pas défendre l’assistanat aux dépens du travail. En travaillant, on gagne de l’argent pour soi, mais on contribue aussi au financement de cette solidarité. L’effort collectif est mieux réparti et cela permet de baisser les impôts, puisque les dépenses publiques diminuent et les recettes augmentent. »

Après un édito qui plante le décor, quel serait le dossier tabou que le président du MR aimerait aborder ? La déperdition d’argent !

Pour Georges-Louis Bouchez : « Les dépenses publiques, quand elles sont excessives et, en même temps, sans résultats. Prenons l’enseignement, par exemple. Nous faisons partie des pays de l’OCDE qui dépensent le plus par élève, or nous figurons au fond du classement Pisa. Les dépenses publiques représentent 56% de notre PIB, soit dix points de plus que la moyenne européenne. Pourtant, les gens ne sont pas satisfaits de la justice, des routes, du service administratif, la police manque de moyens, etc. Une question se pose: où part l’argent? Dès qu’un problème surgit, on promet un refinancement. En fait, l’argent part dans de multiples structures, dans des procédures pas toujours efficaces, on maintient des situations qui n’ont pas de sens. La déperdition de moyens est colossale. C’est un vrai tabou, parce que ce dossier, au terme de sa lecture, risque de fâcher tout le monde. »

Enfin, quittons un peu la sphère belgo-belge pour parler Europe et sa place dans le monde. L’occasion aussi pour le réformateur d’envisager, s’il fallait une grande interview avec une personnalité, s’entretenir avec Emmanuel Macron.

«Je suis un proatlantiste convaincu, mais cela ne doit pas nous amener à travailler uniquement sous le parapluie des Etats-Unis», considère le président du MR. Dès lors, il aimerait voir l’Union européenne renforcer son caractère politique sur trois thématiques. Il s’agit premièrement d’une stratégie industrielle «qui a disparu en Europe. On peut citer beaucoup d’exemples: microprocesseurs, photovoltaïque, etc. On a déjà loupé un tas de virages. Il faut retrouver de la souveraineté. Deuxièmement, nous devons reprendre de la maîtrise sur l’énergie, avec du nucléaire et du renouvelable, dans un mix qui ne soit pas pensé à l’échelon national, mais européen.» explique Georges-Louis Bouchez.

«Aujourd’hui, Emmanuel Macron est un moteur pour l’Europe. Ce choix est donc en adéquation avec le sujet international que j’ai choisi, puisqu’il est sans doute le plus europhile. Une personnalité comme la sienne, en second mandat, est plus intéressante encore. Il a une nature transgressive, tout en étant rationnel, et ne doit plus se faire réélire. »

Georges-Louis Bouchez, rédacteur en chef d’un jour pour Le Vif, à découvrir ici