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Le FIFA, nouvelle étape d’une lente décadence… Mons mérite mieux, message à ma Ville.
L’annulation du FIFA est bien évidemment présentée par le groupe PS, toujours absent lorsqu’il s’agit d’assumer ses responsabilités, comme étant de la faute de l’opposition qui détruirait tout. Cela en oubliant la procédure pendante en Justice, la procédure administrative, et la gestion hasardeuse reposant sur du sable, comme c’est le cas pour de nombreuses activités à Mons et ce, en raison du manque d’implication et de vision du collège privilégiant les coups de com’ et le paraitre à l’investissement dans les projets de fond.
Ainsi, qui a tellement bien géré ce festival pour qu’il ne soit même pas capable d’avoir d’autres ressources que publiques mais aussi pour qu’il n’ait aucune réserve financière après 30 ans ? Qui s’est fourvoyé dans une gestion hasardeuse ? Qui n’a pas été capable d’avoir un soutien populaire large ? Etc…
Alors les éléments de langage des socialistes est de faire de mon groupe, et de ma personne en particulier, le responsable de tous les maux. Le bouc émissaire, une méthode déjà existante en Grèce antique, est une pratique facile afin d’éviter d’assumer son propre bilan. Pratique facile aussi car elle empêche un vrai débat de fond sur les causes profondes des échecs.
Néanmoins, il est évident que ceux qui sont aux manettes de la Ville depuis 1953, avec le même bourgmestre depuis 2001, ont une responsabilité bien plus importante que quiconque dans la faillite du RAEC Mons, les licenciements au Manège devenu Mars, la fin de l’Ethias Trophy, les échecs de mobilité, la mauvaise gestion du Plaza Art mais aussi l’annulation du FIFA, les choix calamiteux par rapport à la gare, les atermoiements de la culture, l’absence de retombées de Mons 2015, le plantage de nombreux dossiers comme celui du passage du centre, … Sans parler du clientélisme que certains osent encore défendre comme après la démission d’un Echevin la semaine dernière. Le FIFA n’est qu’une énième étape d’une lente décadence dont les montoises et les montois sont les victimes impuissantes.
Ainsi, il faudrait donc laisser perdurer des pratiques inacceptables pour que l’activité fonctionne ? Non, il y a la troisième voie, que nous préconisions aussi pour le FIFA, entre la destruction et le maintien “comme avant”. Ce fameux “on a toujours fait comme ça” qui tue chaque jour notre Ville. Faites une connerie une fois et soyez certain de devoir la reproduire à l’infini. Ce manque de vision, cet esprit aussi étriqué que les mentalités de dirigeants socialistes dont l’horizon s’arrête à leur réélection.
Ce dont le FIFA a besoin depuis longtemps, à l’image de la Ville, c’est une nouvelle structure avec de nouvelles personnes et les pratiques de bonne gouvernance. Ce sont ceux qui n’ont pas voulu voir cela qui sont responsables. Pas les autres. Casser le thermomètre n’a jamais permis à un malade de guérir et il serait temps que tout le monde le comprenne.
Par ailleurs, plus fondamentalement, une série de privilégiés s’inquiètent de l’annulation de cette grande réjouissance du cinéma mais qui s’indigne pour le taux de chômage de plus de 20% à Mons ? De ce taux d’emploi inférieur à 50% ? Des résultats économiques alarmants ? Des résultats médiocres en matière de santé et de bien être ? De cette pauvreté croissante ? De ces problèmes sociaux ? De l’insécurité ? Cela ne révolte t’il personne ? Comment expliquer cela sur un territoire qui a deux universités ? Nous devons avoir un record d’inactivité et de pauvreté malgré la présence de deux pôles universitaires qui, partout ailleurs, constituent des moteurs de développement à l’image de ce qui se fait à Louvain-La-Neuve.
Certains affirment que je fais tout cela par arrivisme, une envie tellement irrépressible de devenir Bourgmestre. Où est l’arrivisme en étant libéral dans une Ville socialiste depuis plus de 60 ans ? Quel plan de carrière de laisser toute son énergie à se battre contre des traditions tellement ancrées et un clientélisme qui s’est infiltré dans la plupart des activités menées sur le territoire ? Ce mécanisme rampant qui, au même titre que ce qui se fait dans le sud de l’Europe, vous fait croire que cela vous fait du bien -vous prendrez bien cet emploi public d’un an ?- et qui à l’arrivée crée plus de problème avec des carrières morcelées et une dépendance au politique pour l’individu sans oublier une fiscalité trop élevée, des structures publiques pléthoriques et un manque de projets d’ensemble et structurants pour la collectivité. Je ne veux plus des vendeurs de sable et des imposteurs.
Réalise t’on l’ampleur de la tâche que de redresser tout cela ? Pourtant avec l’équipe de Mons en Mieux!, nous voulons le faire, par amour de notre Ville, par engagement pour ce territoire où nous avons grandi et où nos familles vivent depuis tant de temps.
Car notre Ville a toutes les ressources pour être une région où chacun trouve sa place, où il fait bon vivre, qui a une bonne réputation attirant des gens de l’extérieur afin d’y vivre, une région de prospérité et de bien être. Deux universités, une situation géographique parfaite entre Bruxelles et Paris, un territoire varié avec un coeur historique, des zones post-industrielles, des terres agricoles, un concentré de la Wallonie. Mons est une Ville de folklore, de traditions, d’Histoire, avec sa fondation dès le 7ème siècle, de patrimoine, souvent oublié par les élus actuels qui préfèrent les architectes venus des quatre coins du monde aux étudiants de l’UMons et à nos nombreux architectes de talent. Mons a surtout une population de talent, des gens courageux, des travailleurs, des gens de caractère, généreux et chaleureux. Mais le Mons actuel a besoin de changement et ce changement, nous devons l’incarner !
Le projet de Ville que nous présentons répond à ces défis. Pourquoi écrire cela aujourd’hui ? Par lassitude des mensonges de certains ? Par l’incapacité du collège à assumer ses responsabilités ? Par réaction aux messages erronés diffusés par d’autres ? Par ras-le-bol des caricatures ? Ou simplement en raison d’une douleur de ce qu’est devenue Mons ? Peut être surtout en raison d’une volonté de redéployer notre Ville dans laquelle nous croyons tant car ce qui est certain, et quelles que soient les opinions des uns et des autres, Mons mérite mieux !