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Georges-Louis Bouchez : «Pour qu’un militant puisse se faire entendre»

Sénateur coopté – 33 ans – Mons

INTERVIEWS | Qui sera le big boss du MR?
Reporters/QUINET

Cinq candidats: un signe de vitalité ou un risque de fragmentation? Est-ce que le débat risque de laisser des traces?

Tout dépend comment chacun va faire campagne. On présente son projet, on n’attaque pas les autres. Et si tout le monde s’engage à respecter le résultat… Quand on se présente, il y a un enjeu, après, on accepte.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres candidats?

Un. Je suis un libéral tout court. Un mélange de modernisme et de retour aux valeurs fondamentales. J’ai envie de revenir à l’idéologie de base. Deux. J’ai 33 ans, je suis plus en phase avec la génération Y mais je suis en phase aussi avec les aînés. Je mêle les deux. J’ai 33 ans mais cela fait 13 ans que je suis dans le mouvement où j’ai fait tous les jobs, sauf ministre. Je sais ce qui marche et ce qu’on doit faire de mieux, comme ce qui est souhaitable pour qu’un militant puisse se faire entendre. Pour me faire entendre, j’ai dû brusquer des gens. Des gens ont des bons profils mais n’osent pas casser les portes.

Le MR repartirait-il comme seul parti francophone avec la N-VA?

C’est une obsession… On ira avec tout parti démocratique qui respecte les valeurs fondamentales. Il y a plein de choses qu’on n’aime pas chez les autres partenaires. Ce n’est pas parce qu’on signe un accord qu’on devient comme l’autre parti. On se met d’accord pour une gestion.

Le MR doit-il verdir son programme comme le PS?

On n’a pas été assez en pointe sur le sujet. D’autres mesures doivent être prises. Chaque année, il faut développer 10 sujets précis. Pas des thèmes. On doit avoir une position forte et connue.

La dernière campagne a été agressive, ça vous convient?

On parlera plus de la punch line que je lance que si j’aborde un sujet sur le fond. Le débat de fond est devenu trop accessoire. Or, un débat projet contre projet est le plus intéressant. Bref, il faut être dans la com mais elle ne peut se suffire à elle-même.

C’est quoi, pour vous, être libéral?

Quelqu’un qui croit à l’individu, qui travaille à son émancipation. Optimiste dans l’avenir, audacieux qui trouvera des solutions. Avec l’éducation comme priorité: c’est ce qui rend la liberté possible. Car il faut avoir les outils pour l’exercer.

L’Avenir 12 octobre 2019 – pg 2 & 3 

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