L’organisation d’un festival des Lumières fait des vagues à Mons. Le coût est estimé à 6 millions d’euros. Au nom de Mons en Mieux, Georges-Louis Bouchez dénonce cette dépense qui ne s’inscrit dans aucune stratégie de redéploiement de la ville.
Georges-Louis Bouchez et les autres conseillers communaux de Mons en Mieux aiment les fêtes, mais ils les aiment encore plus quand elles s’inscrivent dans un projet global de revitalisation urbaine.
« Ce n’est pas la stratégie de la majorité PS-Ecolo », dénonce Georges-Louis Bouchez. « Des événements comme celui-ci ont sans doute un impact positif sur le chiffre d’affaires des commerçants, mais la question n’est pas de savoir si un festival comme celui-là fait venir des touristes, mais bien s’il génère plus de rentrées financières que de dépenses ».
Ce Festival des Lumières est organisé suite à un appel à projets européen. L’événement aurait lieu chaque année de 2024 à 2029 durant plusieurs semaines, en janvier et février. Il s’agirait d’installer à Mons 15 à 20 installations artistiques et lumineuses. Des subsides européens (40 %) et wallons (50 %) financeraient en grande partie le projet qui coûtera 6 millions d’euros, mais le reste serait à charge de la Ville.
« Ce sont les impôts des Montois qui financent cet événement », explique le chef de file de Mons en Mieux. « Même si l’événement rapporte un million aux commerçants, cela ne compense pas la dépense de 6 millions ».
Georges-Louis Bouchez réclame donc une étude de rentabilité de ce genre d’événements, en s’appuyant sur les experts présents au sein des deux universités montoises. Georges-Louis Bouchez rappelle qu’il est par exemple impossible de savoir ce que Mons 2015, capitale européenne de la culture, a rapporté à la Ville ou combien d’emplois ont été créés.
Mons en Mieux interpellera la majorité lors de la prochaine séance du Conseil communal, afin de réclamer des chiffres précis. Des questions seront également posées à l’intercommunale Idea. Georges-Louis Bouchez s’interroge, dans les pages de la DH et de la Province :
« Mons n’a raté aucune programmation Feder. Comment se fait-il que plus de 1 milliard d’euros aient été investis sans que cela ait d’impact positif sur le développement de notre région ? Sur bon nombre de critères, nous restons dans le bas des classements : chômage, espérance de vie, démographie… On ne s’améliore pas, mais cela ne semble poser de problème à personne », explique-t-il.
Mons en Mieux soutient l’annulation de l’événement et souhaite que l’argent soit utilisé pour la remise à l’emploi dans les métiers du tourisme, par exemple.
On peut également s’étonner d’un tel projet alors que la plupart des grandes villes, Mons compris, ont décidé de limiter leurs dépenses énergétiques en éteignant l’éclairage public pendant la nuit. Plutôt paradoxal…