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 Le MR s’impatiente et s’inquiète. Les négociations entre l’Etat et Engie semblent au point mort alors qu’un accord sur les modalités de prolongation de deux réacteurs nucléaires est urgent.

L’accord entre le gouvernement fédéral et Engie concernant la prolongation de deux réacteurs nucléaires était attendu pour le mois de juin. Or, la ministre de l’Energie Tinne Van Der Straeten vient d’annoncer que le dossier n’atterrirait pas avant septembre. Georges-Louis Bouchez s’inquiète : « si on traîne jusqu’en septembre, soit on se retrouvera avec un problème de sécurité d’approvisionnement en 2025 et 2026 (NB : il faut en effet compter 36 mois pour obtenir des commandes d’uranium), soit on construira plein de centrales au gaz et on nous dira que la prolongation du nucléaire n’est plus nécessaire », explique-t-il à La Libre.

Pour le MR, perdre du temps est dans l’intérêt de ceux qui ne veulent pas du nucléaire. Les Libéraux envisagent donc de passer par le Parlement pour reprendre le dossier en mains. « Si la ministre fait tout pour planter la négociation, le Parlement peut reprendre les choses en main », estime Georges-Louis Bouchez. « Nous sommes dans une démocratie parlementaire. La première chose à faire serait de convoquer Engie en audition. Si la confidentialité est nécessaire, on peut organiser une audition à huis clos. Je ne la réclame pas, mais le Parlement peut aller jusqu’à l’organisation d’une commission d’enquête ».

Georges-Louis Bouchez est clair : si la ministre de l’Energie n’a pas achevé les négociations avec Engie d’ici les vacances parlementaires, le MR considérera qu’elle n’a plus la charge du dossier.

Les Réformateurs sont par ailleurs favorables à l’idée que l’Etat et Electrabel créent une société commune pour gérer les deux réacteurs prolongés. L’État aurait ainsi un droit de regard dans un secteur stratégique. Cette structure pourrait financer une partie des investissements de prolongation et profiterait aussi des bénéfices réalisés par les réacteurs prolongés. En revanche, Georges-Louis Bouchez estime qu’Engie ne peut pas obtenir le gel des provisions nucléaires. « Mais si Engie accepte que tous les bénéfices liés à la prolongation aillent dans la poche de l’État, je suis prêt à prendre en charge d’autres coûts, comme le passif nucléaire » propose le président du MR. C’est une négociation : chacun doit faire un pas vers l’autre. « Selon moi, la stratégie d’Écolo est de ressortir les points les plus compliqués pour l’État et de les ériger en obstacles insurmontables », conclut Georges-Louis Bouchez.

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