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Après le succès de la tournée des vœux adressé aux membres du MR, le Président du MR Georges-Louis Bouchez a convié la presse du nord et du sud du pays à une réception ce mardi 17 janvier afin de leur adresser ses meilleurs vœux. Leur rôle est essentiel dans une démocratie et la liberté de la presse est une notion fondamentale aux yeux des libéraux.

“Bienvenue et meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

On s’était rencontré après notre tournée des vœux auprès de nos membres. Tournée des vœux qui était un très très beau succès puisqu’on a eu près de 5.000 personnes sur l’ensemble des dates. Chaque soir les salles étaient remplies d’énormément d’enthousiasme.

Vous avez pu entendre les différentes prises de position, je reviendrai sur des thématiques importantes à nos yeux. D’ailleurs, tous ces discours sont disponibles sur nos médias DREAMR.

Alors, pourquoi faire des vœux à la presse? Parce qu’en tant que parti et mouvement libéral, la liberté de la presse et le rôle de la presse est fondamentale à nos yeux.

Alors, vous le savez, je suis parfois critique sur le travail qui est fait parce que, en bon libéral, je sais qu’à toute liberté, il y a une responsabilité derrière, il y a une obligation de montrer la diversité des opinions, de remettre en perspective certains sujets et on y reviendra. Et à ce titre là, le Mouvement réformateur est particulièrement attentif et je vais développer sur la question des moyens dont disposent la presse et les journalistes de façon globale pour pouvoir faire leur travail.

Alors, vous le savez, il y a eu tout le débat sur la question des droits d’auteur qui concernent en particulier les métiers de la presse, mais plus globalement, et en particulier dans le paysage francophone, il y a des mutations lors des mutations qui concernent tout notre pays et pas l’ensemble de notre pays. Voir le monde par exemple les plateformes, les réseaux sociaux ou une autre consommation de l’actualité.

Mais du côté francophone, on assiste aussi à des regroupements entre différents groupes puisque d’un côté on a Rossel des PG qui ont pris possession de RTL. Il y a le groupe IPM qui maintenant travaille avec LN24. Et donc compte tenu de ces mutations qui sont à la fois globales, mais aussi régionales, eh bien j’ai le plaisir de vous annoncer que nous allons tenir dans les prochaines semaines un colloque sur l’avenir des médias, leur financement, leur rôle en démocratie qu’on tiendra avec toute une série de spécialistes du sujet. Parce que, et Diana Nikolic a tenu ce débat avec l’ensemble des collègues en Fédération Wallonie-Bruxelles au même titre que les membres du gouvernement.

On a parlé du contrat de gestion de la RTBF, mais il est évident que ces regroupements vont aussi avoir un impact sur le financement, la place d’un média public, sur la possibilité aussi pour des médias de plus petite taille, sur parfois des secteurs plus de niches, de pouvoir se développer et garantir le pluralisme qui est indispensable. Et donc vraiment, pour nous, c’est quelque chose d’essentiel.

Il ne suffit pas de dire qu’on est attaché à la presse, qu’on aime la liberté de la presse.

Derrière il faut aussi se donner les moyens pour que les choses soient possibles, pour qu’il y ait vraiment cette diversité d’opinions, qu’il y ait ce choix qui est possible et surtout de permettre à des femmes et des hommes d’exercer leur travail dans de bonnes conditions.

Alors, je le disais, l’aspect de mise en perspective et je pense que certains seraient déçus qu’on en touche pas un mot, c’est par exemple un sujet d’actualité très présent pour le moment, qui est le fameux rapport Oxfam sur sur les inégalités.

Alors on pourrait en parler très longuement, mais de notre côté, le point est très simple et fondamental par rapport à cela. Je pense qu’il est important quand un rapport où des données viennent d’une structure qui est elle-même militante, qui est tout à fait respectable, mais d’être en capacité aussi de remettre en perspective certains chiffres, on ne cesse de répéter à nos concitoyens chaque jour que les inégalités se creusent dans le monde.

Si vous regardez sur les périodes et puis les chiffres, ce n’est pas la réalité. En 2000, le revenu médian d’un individu sur cette planète était de 1.625 $. Aujourd’hui, en 2021, il est de plus de 8.600 $. Donc, on le voit, il y a un accroissement du revenu médian. D’ailleurs, l’augmentation du revenu médian va plus vite que l’augmentation du revenu moyen.

Alors le but du propos n’est pas de dire que tout va bien. Certainement pas. Si pas en fait, pas de politique. Oui, il y a encore dans notre pays près de 18 % de personnes qui sont considérées comme étant en risque d’exclusion sociale, de précarité. Mais parmi les critères qui déterminent les personnes dans ces catégories, il y a souvent le fait d’avoir peu d’activité à l’emploi.

C’est la raison pour laquelle nous avons mis l’emploi, le travail au cœur de notre dynamique, au cœur de notre action politique. Parce qu’encore une fois, c’est la meilleure des politiques sociales.

Et donc le but, je le disais, n’est pas de dire qu’il n’y a pas de difficultés, mais le but aussi est de dire que la solution ne passe pas par de la fiscalité en plus dans des pays qui le sont déjà extrêmement fortement.

Aujourd’hui, on nous explique qu’il faudrait taxer le pourcent le plus riche de la population. Il va falloir me déterminer sur quelles bases, comment ?

Et l’histoire montre une chose, c’est qu’à chaque fois vous dites que vous allez taxer les riches, à la fin, c’est de la fiscalité qui retombe sur la classe moyenne.

Donc aujourd’hui, on a une double responsabilité par rapport à cela :

Premièrement, augmenter le taux d’emploi. Et vous savez, les régions francophones du pays sont les plus touchées, que ce soit la Wallonie qui est dans une situation compliquée sur le plan de l’emploi. Mais que dire de Bruxelles dont la situation est pire aujourd’hui?

Si Bruxelles était un pays européen, alors je sais que dans d’autres partis, on n’aime pas cette comparaison. Mais si Bruxelles est un pays européen, il serait le dernier pays de l’Union européenne en matière de taux d’emploi.

Alors, puisque la comparaison pour une région capitale avec un pays ne serait pas correcte. On a regardé le classement des régions européennes. Sur un peu moins de 250 régions, Bruxelles serait classé à la 241ᵉ place.

Donc si on trouve que c’est bien, pas de problème, ce n’est pas tout à fait notre conception d’une région qui se porte bien.

Donc on vous l’a dit, le travail, l’emploi est au cœur de notre action. La baisse de la fiscalité, non pas le chiffre, mais véritablement la baisse.

Et bien évidemment, la question de l’énergie avec, et on le répète, au cas où ce ne serait pas clair : notre volonté d’abroger la loi de 2003 de sortie du nucléaire au plus tard lors des négociations gouvernementales 2024. Et par ailleurs de pouvoir prolonger les trois autres réacteurs nucléaires en fin de combler le trou de 2025.

Alors, on voit des positions qui ne cessent de changer. Sur la question du nucléaire, puisque certains le disent, ils ne sont plus anti-nucléaire, mais qui sont contre les SMR. Donc ça, je dois avouer, c’est assez intéressant comme positionnement… Donc vous n’êtes pas contre l’automobile, mais vous êtes contre les voitures. Ça, c’est original. Il faut essayer de justifier ça.

Mais en tous les cas, ce dossier énergétique sera fondamental au cœur de notre action. Parce que répondant à un défi climatique, un défi de développement économique et de bien-être et aussi un défi d’autonomie sur le plan géostratégique.Avec l’ensemble des collègues ministres, chefs de groupe et on aura l’occasion d’échanger. Après, ce seront vraiment les questions sur lesquelles on mettra le focus avec un sujet supplémentaire que l’on compte développer tout au long de l’année 2023 qui est celle de l’enseignement, puisque c’est par l’enseignement qu’on réalise véritablement une société d’égalité des chances.

On parlait tout à l’heure de la nécessité d’avoir un débat pluraliste, d’avoir un échange d’idées. Et bien pour ça, on doit avoir une école qui émancipe, qui permet d’augmenter le niveau moyen des individus, qui leur donne en tout cas les outils dans la vie pour pouvoir prendre leur vie en main. Et donc cette question-là sera également, en corollaire d’ailleurs avec entre autres, l’emploi sera vraiment au cœur de notre projet.

Voilà pour quelques mots. Il ne me reste plus avec les collègues qu’à vous souhaiter une excellente année 2023. Pas trop de papiers négatifs contre le MR, beaucoup de MR positif dans les médias et surtout, surtout, de vous souhaiter de pouvoir faire votre travail dans les meilleures conditions et aussi de vous souhaiter le meilleur sur le plan privé et personnel pour cette année 2023.

D’habitude  je termine tous mes discours par « soyez fiers d’être des libéraux . Ici, je ne vais pas le faire, ça risquerait de créer un malaise. Mais en tous les cas, soyez fiers d’être des acteurs de la démocratie libérale.

Je vous remercie.”

Georges-Louis Bouchez

Président du Mouvement réformateur